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Mardi 22 Août 2017, dans la matinée, un bref coup de fil : Mgr Nestor Assogba vient de passer la Pâque éternelle ! Un grand silence, un profond regret puis un réel sentiment d’action de grâces et de reconnaissance, à la fois envers le Seigneur - Source et Origine de tout ce qui est et participe non seulement à l’être, mais profondément à la vie de Dieu - et envers celui qui venait de nous quitter définitivement pour retourner à Dieu Notre Père, Créateur du monde visible et invisible.
Action de grâces et reconnaissance envers Dieu d’avoir donné au monde un tel homme ! Nestor est son nom, inscrit de toute éternité dans le Cœur sans chiffon du Créateur. Mais on aurait pu aussi le prénommer Irénée, tellement il inspirait le calme et la Paix !
Quand il y avait des situations préoccupantes au point de vous priver de sommeil et même de créer des tensions entre les personnes, il n’avait qu’une seule phrase : « Du calme ! Dieu s’en charge ! » Et pourtant il n’était pas moins responsable, lui qui a toujours occupé de si grandes responsabilités dans notre Eglise du Bénin. C’est cela aussi qui nous inspire action de grâces et reconnaissance envers l’homme lui-même. Homme de science et de lettres, il était surtout homme de Dieu, théologien et grand pasteur devant l’Eternel. Ordonné prêtre de Jésus-Christ dans la ville éternelle, Rome, le 21 Décembre 1957, alors qu’il venait d’avoir exactement 28 ans et 10 mois, en compagnie des abbés Alfred Gbédjinou Quenum et Lucien Monsi Agboka.
Ce dernier (Agboka), deviendra très vite le premier évêque du nouveau diocèse d’Abomey et fera de son ancien condisciple, Nestor Assogba, son Vicaire Général. Cependant, la formation des futurs prêtres ayant toujours préoccupé l’homme de Dieu, le Père Nestor Assogba prendra la charge et la direction du moyen séminaire Saint Paul de Djimè qui a soufflé cette année même ses 50 bougies, devenu d’ailleurs entre temps Grand Séminaire Philosophât.
C’est sur ces lieux que le Seigneur lui fit la grâce d’une plus grande confiance en Avril 1976, faisant de lui, successeur des Apôtres pour le vaste diocèse de Parakou qui couvrait tout le Département du Borgou d’alors. A la démission de Mgr Nicolas Okioh, alors évêque de Natitingou, Mgr Assogba se verra même confier, en plus du grand Borgou, la charge de l’administration apostolique de l’église particulière de l’Atacora, de sorte qu’il n’est pas exagéré de l’appeler aujourd’hui, l’Apôtre du Grand Nord.
Il y aura travaillé en vrai pionnier, soutenu par les missionnaires, si bien que son diocèse de Parakou va donner naissance à deux autres diocèses que sont Kandi et N’Dali, et sera d’ailleurs à juste titre créé entre temps Archidiocèse, son pasteur ayant été fait Archevêque métropolitain le 16 Octobre 1997, peu après que l’Eglise universelle ait élevé au rang de docteur, la patronne des Missions, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face dont s’est beaucoup inspiré Mgr Assogba pour sa mission apostolique.
Après plus de deux décennies dans le Nord Bénin, le Pape Jean-Paul II va procéder à son transfert sur le siège métropolitain de Cotonou, suite au décès subit de Mgr Isidore de Souza en 1999.
C’est avec un grand sens d’Eglise, d’écoute, d’obéissance voire de sacrifice qu’il se soumit à la volonté du Saint Père devenant ainsi le 5e archevêque de Cotonou. L’histoire retiendra cependant qu’il a été le 2e évêque de Parakou et le premier archevêque du même diocèse. (...)
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Abbé Magloire Acapovi, directeur de publication La Croix du Bénin
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel