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La décision de considérer les agents en grève comme démissionnaires ou comme des agents qui ont abandonné leurs postes continue susciter une vague d’indignation dans le rang des secrétaires généraux des confédérations syndicales. Ce jeudi 1er mars 2018 au Conseil Economique et Social, après une audience dont les échanges ont porté sur les mouvements de débrayage observés dans divers secteurs d’activités, Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), s’est prêté aux questions des journalistes.
« Nous restons de marbre par rapport à cette décision. Nous prenons acte et nous aviserons. Si le gouvernement a fait l’option de la radicalisation, nous ferons pareil », a confié le leader syndical à la sortie de cette audience.
Pour lui, la présence des syndicalistes sur les lieux résulte du bon vouloir d’Augustin Tabé Gbian de voir la crise sociale connaître son épilogue. Il s’agissait, selon lui, d’une « rencontre calée » depuis des jours. « Nous ne pouvons pas continuer à perdre le temps. Maintenant il faut aller sur le terrain. On a tenté de semer la peur dans les têtes et dans les esprits. Il faut qu’on aille galvaniser les troupes sur le terrain », annonce-t-il tout en estimant que le gouvernement a poussé le bouchon un peu trop loin.
La seule condition pour une sortie de crise selon lui est la satisfaction des revendications des travailleurs.
A.TOGNON