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Beaucoup ne s’attendait pas à les voir à l’audience hier, lundi 17 décembre 2018 pour déposer dans le cadre du dossier Icc-Services. Mais ils étaient bien là. Pascal Irenée Koupaki et Victor Topanou tous les deux ministre sous le régime de Boni Yayi, on effectué le déplacement. Si le premier a pu déposer en qualité de sachant, le second le fera ce jour. C’est sans doute une journée qui réserve de troublantes révélations comme l’a été la première de ce procès impliquant Guy Akplogan et Émile Tégbénou considérés comme les deux figure de proue de cette nébuleuse.
Les procès se suivent, mais ne se ressemblent guère surtout quand de nouveaux personnages s’invitent. Depuis plusieurs sessions d’assises, c’est la première fois que les Ministre Pascal Irenée Koupaki et Victor Topanou sont conviés pour se prononcer alors même qu’ils n’ont pas vraiment été cités par le passé même comme témoin dans le dossier. Nulle part, les coaccusés, au cours des précédentes sessions d’assises à la Cour d’Assises, ne les avaient cité comme étant de près ou de loin impliqué dans une affaire pareille. Mais la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a estimé qu’il faille les entendre pour qu’ils l’éclairent sur un certain nombre de points.
L’exercice n’a pas été nul, déjà le second a été cité, et la déposition du premier a permis de comprendre certaines choses de façon précise.
Pour ce qui concerne le ministre Koupaki, la première certitude que le sachant, convié à déposer a permis de cerner, est que cette l’affaire lui a été soigneusement cachée à un moment donné du processus. Pascal Koupaki a même déclaré que le rapport du Fonds monétaire international, suite à une étude réalisée sur Icc-Services, ne lui a jamais été transmis. La seconde certitude qu’on déduit de la déposition de l’homme est que sa connaissance réelle du dossier n’a commencé que lorsqu’il a pris la tête du comité de crise composé de gens qui, selon lui, étaient suffisamment informés du dossier. « Je ne travaille pas à la Présidence, donc je ne peux pas savoir tous ceux que le Chef de l’Etat reçoit. Je ne connais pas les responsables d’Icc-Services. Je n’ai vu le sieur Tégbénou qu’une seule fois et cela n’a duré que 5 mn. C’était dans le cadre d’une audience formelle de travail à la Présidence », a-t-il laissé entendre. La rumeur avait fini de déclarer qu’il était actionnaire d’Icc-Services, mais il semble à la lumière de sa déposition, qu’il n’en est rien. En tout cas, pour le compte de cette première journée, on peut l’affirmer, mais le procès se poursuit et garde encore plein de secrets. .
Guy Apklogan presque constant
Il n’a pas vraiment changé dans sa déposition. Le cerveau de l’affaire Icc-Services, Guy Akplogan a repris le film de cette affaire et les niveaux de complicité un peu comme il l’a fait par le passé. La grosse nouveauté cette fois-ci, c’est sa déclaration au sujet des dons qu’il a faits au Garde des sceaux de l’époque, le Ministre Victor Topanou. Guy Akplogan a déclaré à l’audience qu’il se souvient avoir offert gracieusement au ministre la somme de 2 millions de Fcfa. Tollé général ! Cette partie de la déposition était sans doute la grosse révélation de la journée. L’opinion retient son souffle. Elle est sans doute pressée de suivre la réponse du ministre qui se fera ce jour à l’audience. Aujourd’hui probablement, le second coaccusé, Emile Tégbénou, pourra déposer. De nombreuses révélations sont à espérer. La journée d’aujourd’hui garde de grands secrets.
Ahizimè absent, les débats sombrent un peu
La confrontation habituelle entre l’ancien coordonnateur de la Cellule nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés, Grégoire Ahizimè, et Guy Akplogan n’a pas eu lieu à la barre hier, et il semble qu’elle n’aura pas lieu. L’homme est absent au procès et s’est fait remplacer par l’actuel Directeur de la Cellule, Louis Biaou. Au cours des précédents procès, Guy Akplogan a déclaré, un peu comme il l’a fait hier, avoir remis une importante somme à l’intéressé pour faciliter l’obtention de l’agrément. A l’époque, Grégoire Ahizimè a affirmé n’avoir reçu aucun franc des mains du sieur Akplogan. Il a expliqué tout le processus qui a conduit à la Présidence de la République ainsi que les réunions qui ont eu lieu avec certains cadres à l’époque. L’absence de ce dernier à l’audience semble dérouter, car l’actuel Directeur semble ne pas être vraiment au fait du sujet. L’évolution des débats permettront de cerner tous ces contours.
Finafa Ojuola
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