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Durant dix ans, Boni Yayi a présidé aux destinées du Bénin avec certains traits de caractères que l’on connaît plus ou moins. Depuis six mois, son successeur au Palais de la Marina, le Président Patrice Talon est avec ses ministres et collaborateurs , aux commandes d’un pays cher aux deux hommes . Mais entre ces derniers , il y a des ressemblances et des différences...
En six mois de gouvernance du Bénin, le Président Talon a déjà démontré à ses concitoyens certains traits concernant ses manières d’agir, de travailler ou de voir les choses. Habillement impeccable ou chic à la Gianfranco Ferré, faiblesse d’apparition sur les chaînes télévisées ou dans les médias, refus de l’idolâtrie de sa personne par ses proches ou collaborateurs, discours ou prises de paroles brefs, obsession à faire oublier le régime défunt à travers les actions du gouvernement, souci de transparence, de rigueur et de fermeté, communication en faveur des réseaux sociaux, etc... Voilà résumé ou cité quelques traits caractéristiques du grand locataire du Palais de la Marina.
A l’opposé, chez Boni Yayi lui aussi patriote comme son successeur au pouvoir au Bénin, il y a en outre l’amour du travail, l’attitude du bon papa, le populisme, les déclarations fracassantes voire régionalistes, le verbalisme ironique, la multiplication des chantiers ou des projets, la vie de farniente de certains griots, courtisans, collaborateurs ou amis, la disgrâce de certains amis ou collaborateurs, l’attachement à la microfinance et aux mesures sociales, beaucoup d’allusions ou d’actions en faveur de la femme au Bénin et bien d’autres traits caractériels. A tout ceci, on peut citer chez l’ancien Président, l’obsession du pouvoir même s’il a toujours nié avoir voulu un troisième mandat à la tête du pays, les guéguerres ou brouilles avec les hommes d’affaires Séfou Fagbohoun, Sébastien Ajavon et Samuel Dossou, les syndicats des travailleurs ou de justice, les acteurs des médias ou les patrons de presse, une certaine mansuétude et son semblant d’autoritarisme. Mais on s’en voudra de ne pas souligner chez le Président Patrice Talon quelques péchés mignons de ses six mois de pouvoir qui sont les récompenses politiques, la rupture des contrats de communication entre le gouvernement et les médias, le manque de fermeté dans la résolution de la crise du football au Bénin, l’absence de mesures sociales etc...