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Le chef de l’Etat, dans un entretien avec les journalistes à la veille de la fête de l’indépendance, s’est montré plus convainquant et engagé dans les réformes salutaires pour le peuple surtout dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
« Je n’ai pas la prétention de changer les choses dans le monde en un jour mais j’ai la possibilité de contribuer à ce que les choses changent dans la monde en commençant à partir de chez moi », affirme le chef de l‘Etat. Une fois de plus le président Patrice Talon, tel un messie, se montre très convainquant. Patrice Talon dresse une panoplie de réformes engagées par son gouvernement surtout dans les secteurs de l’éducation et de la santé qui font rêver d’un Bénin réformé et reformaté pour le bien-être et l’éducation de qualité. « Le peuple nous a donné mandat pour voter des lois, prendre certaines décisions du moment où cela ne remet pas en cause l’équilibre nationale », a déclaré le chef de l’État.
Sur la question relative aux médecins qui font une concurrence déloyale à l’Etat à travers le secteur public qui les emploie, Patrice Talon fait comprendre qu’il n’y a pas un seul centre de santé privé au Bénin qui dispose d’un plateau technique qui soit plus performant que le plateau technique des hôpitaux publics. Ce qui est d’ailleurs une réalité puisque la plupart des urgences sont dirigées vers les hôpitaux publics. Il se demande alors « pourquoi les médecins délaissent-ils les hôpitaux publics pour consacrer toute leur énergie au secteur privé en toute violation du serment qu’ils ont prêté ».
Patrice Talon montre au peuple que le secteur de la santé est un secteur sensible qui doit bénéficier de toutes les attentions. Pour lui, « Ce qu’on attend des médecins, c’est d’abord ce dévouement qui leur permet de mettre leur talent pour pouvoir sauver les vies de nos compatriotes, même si c’est avec les mains nues ». Il martèle que « les médecins ont jusqu’au 1er septembre pour choisir entre rester dans le privé et rester dans le public ». Le chef de l’Etat montre comment le gouvernement entend prendre ce secteur et lui imprimer une autre marque digne. « Nous savons que c’est un métier difficile et on doit faire le point pour recruter là où le besoin existe et accompagner les privés dans leur mission ». Mieux, il reconnaît que « les hôpitaux publics seuls ne suffiront pas pour répondre à nos besoins donc nous accompagneront les privés pour mieux assumer leur mission mais ceci en séparant bien les choses pour que les patients des hôpitaux publics ne soient détournés vers les cliniques privées, où ils sont parfois escroqués ». Selon le chef de l’État, « L’autorisation d’exercer en clientèle privée est une chose qui diffère totalement d’être propriétaire d’une clinique privée et de divertir aussi bien le matériel que la clientèle vers cette clinique au détriment de la qualité du service public ».
Les réformes dans ce secteur de la santé selon M. Talon, a permis de « rapatrier près de 600 millions de francs CFA, qui existaient sous forme de provision dans des hôpitaux étrangers où certains de nos compatriotes allaient se faire soigner pour des qualités de soins pas tout à fait différentes (...) ».
Un secteur éprouvé
Pour le chef de l’Etat, « le niveau scolaire des acquis de nos enfants est plus bas que celui de 10 pays de la Francophonie ». Il se demande « Comment pouvons-nous nous étonner de ce que notre pays ne se développe quand nous savons que les apprenants que nous formons n’ont pas pour la plupart, le niveau requis pour franchir les différents paliers de l’acquisition de la connaissance ? ». Il pense que « la connaissance demeure l’élément essentiel de l’évolution de chacun ». M. Talon réaffirme que « Nous allons former bon gré mal gré les enseignants de notre système éducatif en commençant par le bas pour venir au sommet ». Une réforme indispensable pour redonner espoir au système éducatif béninois en pleine dégradation. Patrice Talon confie : « Il n’est pas du rôle du syndicat d’opérer les réformes. C’est aux gouvernants que le peuple dont eux-aussi font partie, que le peuple a donné ce pouvoir. Ainsi, voir le syndicat s’ériger en appréciateur de l’opportunité ou non d’une réforme fait partie des anomalies de notre société ». Les nouvelles initiatives pour l’école dès la rentrée prochaine sont entre autres, de « doubler le nombre d’écoles qui bénéficie du programme des cantines scolaires. Plutôt que de donner deux repas chauds aux mêmes enfants, nous allons faire jouer la solidarité nationale pour en donner à d’autres qui n’en ont pas du tout ».
Patrice Talon annonce que « Ce que nous faisons aujourd’hui est en train de nous permettre de sortir du sous-développement et nous y parviendront beaucoup plus vite que nous l’imaginons ».
Giscard AMOUSSOU