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Après Parakou il y quelques jours, l’Agence béninoise pour l’environnement (ABE) a organisé lundi 26 octobre 2020, à la Maison des jeunes de Sèmè-Kpodji, une audience publique à l’endroit des protagonistes du Projet de construction et d’exploitation d’un pipeline à la frontière Nigéro-béninoise à Sèmè, pour l’exploitation du pétrole brut du bloc pétrolier Agadem du Niger.
La rencontre a pour objectif de compléter l’information sur le projet à l’endroit des responsables à divers niveau dans les Mairies de Pobè, Savè, Kétou, Sakété, Ifangnin, Adjaouère, Avrankou, Adjarra et Sème-Kpodji. Long de 1 982 km, dont 1 298 au Niger et 684 km au Bénin, l’oléoduc sera construit conjointement par la China National Petroleum Corporation (CNPC). Les travaux devront démarrer en janvier 2020, pour une mise en service du pipeline prévue en janvier 2022. La production sera destinée à l’export, via le port en eau profonde de Sèmè-Podji, au Bénin. L’infrastructure aura une capacité de transport de 4,5 millions de tonnes par an, soit 35 millions de barils. Huit stations de pompage doivent être construites, dont six au Niger et deux au Bénin. Pour le président de la commission du projet, Ernest Amoussou, il s’agit d’informer les populations que le projet impactera, sur sa description physique, les impacts environnementaux et les mesures prises par rapport à la mise en œuvre du projet. C’est un projet structurant, ajoutera pour sa part, le maire de Sèmè-Kpodji, Jonas Gbènamèto, qui impactera 17 communes et 152 quartiers du Bénin du Nord au Sud, et qui induira la création de nombreux emplois.
Par ailleurs, l’infrastructure aura une capacité de transport de 4,5 millions de tonnes par an, soit 35 millions de barils. Huit stations de pompage doivent être construites, dont six au Niger et deux au Bénin. Le projet représente un investissement de 4,5 milliards de dollars américains (4 milliards d’euros).Petit producteur de pétrole avec ses gisements dans le sud-est du pays depuis 2011, le Niger prépare son entrée dans la cour des grands producteurs d’or noir en Afrique de l’Ouest, derrière le Nigeria (plus gros producteur de la région, avec plus de 2 millions de barils/jour) et le Ghana (autour des 200 000 barils/jour).
L’ouvrage permettra au Niger de multiplier par plus de cinq sa capacité d’exportation en la faisant passer de 20 000 aujourd’hui à 110 000 barils par jour. Ainsi, à l’horizon 2022, le Niger espère quintupler ses capacités d’exportations d’hydrocarbures, grâce aunouveau pipeline via Cotonou. Avec cet ouvrage, dont les travaux doivent démarrer en janvier prochain, Niamey entend renforcer sa place dans le cercle des pays producteurs de pétrole sur le continent. Long de 1 982 km, dont 1 298 au Niger et 684 km au Bénin, l’oléoduc sera construit conjointement par la China National Petroleum Corporation (CNPC). Les travaux devront démarrer en janvier 2020, pour une mise en service du pipeline prévue en janvier 2022. La production sera destinée à l’export, via le port en eau profonde de Sèmè-Podji, au Bénin. En 2022, la croissance du Niger devrait s’établir à 12 %, soit six points de plus qu’aujourd’hui. D’après les projections, le pétrole, qui représentait en 2017 4 % du PIB, doit atteindre en 2025 et 24 % de la richesse nationale. Et rapporter environ 45 % des recettes fiscales (quelque 400 milliards de FCFA), contre 17 % en 2017.
Paul Tonon
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