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Après plus de sept mois de gestion de la chose publique, on peut dire que l’état de grâce est fini pour le Président Patrice Talon qui aura, à coup sûr, dans les jours à venir devant lui une opposition très forte et puissante pour dénoncer les dérives de son Gouvernement.En tout cas c’est le souhait de populations.
Le régime du Président Patrice Talon est actuellement sans adversaires politiques de taille. Cela s’explique par le fait qu’à l’avènement d’un nouveau Président de la République, on assiste à des calculs politiciens. Les partisans du Pouvoir cherchent à s’y positionner. Ici, après la formation du Gouvernement, il faut se combattre pour avoir une place au soleil du nouveau système politique. De l’autre côté, c’est-à-dire ceux qui ont ouvertement combattu le Président élu aux élections, c’est le mercato politique qui n’est rien d’autre que la transhumance. Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), qui ont perdu les élections contre la coalition de Rupture pourraient aussi espérer quelques prébendes chez Patrice Talon.
Qu’on soit de la mouvance ou de l’opposition, on fait des petits calculs. La preuve est que le député-Fcbe, Benoît Dégla, un cacique des Fcbe sous le régime de Boni Yayi, n’hésite pas aujourd’hui à jeter des fleurs au Président Patrice Talon. Moukaram Badarou, un transfuge du Prd vers les Fcbe et qui a milité pour le candidat de l’alliance républicaine, Lionel Zinsou, chante maintenant partout les louanges de Patrice Talon. Pour des intérêts politiciens, on regarde faire le nouveau régime même dans ses erreurs.
La preuve est que les partis politiques, formellement constitués, n’ont pas réagi contre l’interdiction des activités des associations estudiantines sur le campus d’Abomey-Calavi et l’arrestation de l’homme d’affaires, Sébastien Ajavon. En dehors des calculs politiciens, les responsables politiques béninois, connaissant la mentalité du peuple béninois qui traite d’aigris tous ceux qui critiquent très tôt un nouveau régime politique, espèrent aussi garder le silence. Ils se taisent jusqu’au moment où les Béninois, dans leur grande majorité, commenceront par voir eux-mêmes les maladresses du nouveau système politique. « Nous observons comme tout le monde le Gouvernement. Si on parle maintenant, on dira que nous sommes des aigris. Quand le peuple constatera lui-même les erreurs de ce régime, nous allons commencer par parler… », a déclaré sur la chaîne de télévision Golf Tv, le député-Fcbe, Idrissou Bako, il y a quelques semaines.
Avec la situation socio-politique actuelle, le moment n’est-il pas venu pour voir des députés, des personnalités et acteurs de la Société civile sortir de leurs réserves ?
Jacques Zomanlèto
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