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Les concours organisés par la Caisse nationale de sécurité sociale, continuent de susciter des vagues. Les dénonciations de fraudes persistent et nombreux sont les citoyens qui exigent que le gouvernement situe les responsabilités pour donner la preuve de sa bonne foi. En réalité certaines mauvaises langues accusent déjà le gouvernement alors que ces concours, sur la base des textes ont été entièrement organisés par la Cnss.
La Cnss a l’entière responsabilité de l’organisation de ce concours, donc sans l’implication du gouvernement. Le ministre du travail et de la fonction publique Mathys Adidjatou a du, face à la désinformation ou la campagne d’intoxication que certains détracteurs mènent au sein de l’opinion publique, réagir pour dégager la responsabilité du gouvernement dans cette affaire. Ce qui est évident est qu’il y a eu des fraudes ou des irrégularités au sujet de ces concours. On ne peut donc pas comprendre le silence des autorités de la Cnss et par la suite cette confusion entretenue sur le terrain à la suite des dénonciations. Alors qu’on attend que les organisateurs apportent les preuves de leur non implication dans les fraudes ou démontrent qu’ils sont innocents, c’est plutôt le cabinet accusé d’être recruté sans appel à candidature pour les concours, qui vient se justifier ou défendre les positions de la Cnss. La confusion s’installe et les voix s’élèvent pour demander au gouvernement de prendre des mesures et que les auteurs répondent de leurs actes devant la loi ou soient poursuivis.
Le président de l’Autorité de Lutte contre la corruption (ANLC), Jean-Baptiste Elias a dénoncé plusieurs irrégularités dans le concours de recrutement de 94 Agents organisé au profit de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Dans son point de presse tenu au siège de l’institution, le conférencier déclare : « le concours doit être annulé ». A l’issue des investigations, assez de dysfonctionnements remettent en cause la transparence de ce concours. A en croire les dénonciations, le cabinet a été recruté sans aucun appel à candidature. Les autres dénonciations portent sur plusieurs plans, l’absence d’une liste fiable de répartition des candidats, non maîtrise du nombre de centres de composition ainsi que les matières à composer par les candidats, sont autant de griefs portés contre ce concours. A cela s’ajoutent d’énormes légèretés dont font preuve les membres de jury de validation et de correction. Le gouvernement du président Patrice Talon doit se saisir de ce dossier pour situer les responsabilités afin de punir les auteurs de ces fraudes qui s’obstinent à ne pas respecter les lois de la République comme l’exige le régime du nouveau Départ. Le peuple se rappelle comme si s’était hier, le contexte social qui prévalait, où seuls les enfants des plus nantis de la République ont accès à la fonction publique.
Serges LANTEFO/LE GRAND MATIN