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Le ministre du Cadre de vie et du développement durable, Josée-Didier Tonato, assisté du préfet du Littoral, Modeste Toboula, a donné une conférence de presse pour expliquer le bien-fondé des opérations de libération du domaine public qui auront lieu dans huit villes du pays à partir du 02 janvier 2017. C’était hier mercredi 23 novembre 2016 au Novotel à Cotonou, lors d’une conférence de presse.
« Les villes d’intervention de cette première phase sont : Cotonou, Parakou, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji, Ouidah, Abomey et Bohicon. Nous travaillons sur la base d’une large concertation entre le ministère, les préfets, les maires et conseils communaux…. », a révélé le ministre du Cadre de vie et du développement durable, Josée-Didier Tonato. Il a indiqué qu’au cours de cette phase préparatoire, il a été répertorié les domaines publics et espaces à libérer en priorité : berges, plages, zones inconstructibles, couloirs d’écoulement des eaux pluviales et itinéraires des ouvrages d’assainissement occupés, trottoirs et terre-plein centraux des voies primaires et secondaires aménagés et non aménagés (dans les trois villes à statut particulier), des trottoirs et terre-plein centraux des voies primaires et secondaires aménagées (cinq autres villes). Le ministre Tonato a indiqué que les occupants anarchiques ont jusqu’au 31 décembre 2016 pour libérer les espaces.
A cet effet, le conférencier a fait savoir que le Gouvernement, en toute responsabilité et à l’instar de plusieurs mesures courageuses allant dans le sens de l’assainissement des pratiques, a pris cette décision de libération du domaine public, pour favoriser l’émergence d’un cadre de vie digne de la ville durable dont les autorités rêvent pour le pays. « Vous pouvez constater avec moi que notre cadre de vie est dégradé, que le niveau de services est inadapté aux besoins de bien-être des populations, avec comme conséquences : le manque d’attractivité, le défaut d’hygiène et le dysfonctionnement des principales agglomérations : comblement des plans d’eau, des belges et des trottoirs exutoires, pollution des eaux souterraines et de surface, non-respect des documents de planification existants et occupation anarchique des espaces publics et des zones réputés inconstructibles… », a-t-il clarifié. Selon le ministre du Cadre de vie, l’encombrement des trottoirs et terre-plein centraux a également pour conséquences, la perturbation de la circulation et des déplacements des piétons, l’augmentation des risques d’accidents, la paralysie de la mobilité, la mévente au niveau des commerces et boutiques normalement installés, l’insalubrité avec les maladies qui y sont liés, la laideur du paysage urbain. « Face à cette situation qui malheureusement s’aggrave et affaiblit progressivement la gouvernance urbaine, la décision du Gouvernement voudrait s’inscrire dans le cadre d’une politique nationale d’assainissement, de réhabilitation et de requalification des centres urbains pour des villes sûres, inclusives, résilientes et durables, voire plus attractives d’investissements parce que plus agréables à vivre. En réalité, il n’agit pas de déguerpissement mais plutôt de libération du domaine public… », a montré le ministre Josée-Didier Tonato. A cet effet, il a souligné qu’après le 31 décembre 2016, la phase répressive démarrera. « A partir du 02 janvier 2017, et sur les semaines et les mois qui suivront, nous ferons en sorte que force reste à la loi. L’installation anarchique sur les domaines publics sera fortement découragée. Il n’y aura plus d’autorisation systématique d’installation dans l’espace public, ni de permission de voirie, et nos rues, trottoirs et plein-terre centraux devront, progressivement et à terme, être libérés… », a-t-il fait comprendre.