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Les forces de défense nationale ont effectué une manœuvre finale dans le quadrilatère Natitingou-Boribansifa-Tanguiéta-Toucountouna. Cette manœuvre organisée dans le cadre de la préparation des éléments sur les offensives, défensives et le combat spécifique se déroule du 15 au 19 juin 2018.
Faire exécuter les missions et notions théoriques étudiées à l’école d’une part, habituer les stagiaires à raisonner un problème tactique dans un environnement dont les conditions psychologiques et matérielles sont difficiles (zone de montagne) d’autre part et faire vivre la difficulté à commander un groupe de combat ou une section au sein d’un sous-groupement tactique. Tel est le but visé par la hiérarchie militaire à travers cette manœuvre, qui vise à anticiper sur certaines situations conflictuelles.
C’est dans ce cadre que l’Ecole Nationale des Officiers a organisé au profit des stagiaires la manœuvre synthèse finale dénommée Boribansifa 2019, qui s’est déroulée dans le périmètre quadrillé par Natitingou-Boribansifa-Tanguiéta-Toucountouna.
Pendant la période du 15 au 19 juin 2019, une série d’actions de sûreté, offensives, défensives et même de combat spécifique est menée pour évaluer l’aptitude tactique des stagiaires face aux situations qui se présentent à eux.
Venus des Cours d’Application des Chefs de Section d’Infanterie, ces stagiaires sont évalués en tant que chef de section, élèves officiers de 2ème année et de 1ère année respectivement comme Sous-Officier Adjoint (SOA) et chef de groupe.
Afin de parfaire leur vision à travers cette manœuvre, « une attention spéciale a été portée sur les fondamentaux à observer en présence d’un engin explosif improvisé ». Certaines actions entrant dans le cadre des Opérations de Soutien à la Paix telles le check point, la patouille et l’escorte de convoi ou de personnalité, n’ont pas été occultées au cours de cette manœuvre. L’appréciation de cette phase de la manœuvre a été assurée par le directeur du Centre de Perfectionnement aux actions post conflictuelles de Déminage et de Dépollution (CPADD) qui a envoyé sur le terrain un expert.
Situation de l’exercice
Au cours de leurs différentes manœuvres, les forces de défense partent toujours d’une situation de départ basée sur un fait probable. Cette fois-ci, « Prétextant de sanglants affrontements ayant opposés bergers nomades de l’Etat de la PENDJARI et agriculteurs de l’Etat MONTAGNE, l’Etat PENDJARI a attaqué sans déclaration de guerre notre pays ». C’est dans ce cadre que « Le 1er juin 2019, des éléments commandos des Forces Armées de la PENDJARI (FAP), déguisés en bergers se sont infiltrés dans la zone cynégétique et ont procédé à l’enlèvement d’un groupe de touristes étrangers. Cette opération s’est soldée par la mort de trois (03) soldats des Forces Armées des Montagnes (FAM) tués au combat. Ces derniers assuraient l’escorte des touristes enlevés ». Ainsi, « Le 13 juin 2019 à 06 heures, les premiers éléments d’un Bataillon d’Infanterie Motorisée (BIM) des FAP ont franchi la frontière de la MAGOU. Ils contrôlent la RNIE 5 et les points stratégiques de la ville de TANGUIETA ». On note que les autorités locales ont été prises en otage et la souveraineté de l’Etat MONTAGNE est remise en cause dans cette partie du pays.
« L’intention des unités des FAP serait de conquérir les différentes localités au nord-ouest jusqu’à NATITINGOU, le 15 juin 2019 à 18h 00 au plus tard, en vue de marcher sur la capitale DJOUGOU ».
Arrivé sur les lieux, « L’Etat-Major des Forces Armées de la Montagne a décidé d’arrêter l’ennemi sur la ligne BORIBANSIFA – TCHAKALAKOU tout en se couvrant face à un éventuel débordement par le sud-ouest ». C’est donc le 6ème GTIA à dominante Infanterie Motorisée qui a été constitué pour l’opération. Commandé par le colonel KABA SOTIMA, ce groupement a reçu la mission de mener une contre-offensive de NATITINGOU vers TANGUIETA afin de permettre au 2ème échelon de la brigade nord de barrer la frontière de la MAGOU.
G.A.
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