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Mettant en garde leurs détracteurs acquis pour la démobilisation de la troupe, les enseignants à la base prennent la mesure des choses et demandent la satisfaction intégrale de leurs revendications avant tout dénouement de la crise. C’est à travers un communiqué signé des porte-parole du Front ce 1er avril 2018 que les enseignants appellent à une nouvelle mobilisation.
La grève continue. Halte à l’intoxication. C’est ce qu’on peut retenir du nouveau mot d’ordre du Front d’ordre des trois enseignements. Appelant tous les enseignants depuis la maternelle jusqu’au secondaire à ne céder à aucune intoxication ni à une quelconque levée de motion des secrétaires non mandatés, le Front dénonce « les manœuvres du gouvernement qui consistent à se réfugier derrière quelques pantins désarticulés, affamés et moralement bas pour intoxiquer l’opinion publique ». Selon leur communiqué rendu public, les enseignants regroupés au sein du Front dénonce la manipulation de l’opinion publique. Depuis quelques jours, les ’’klébés’’ du pouvoir et certains organes font croire dans les journaux et sur les réseaux sociaux que la grève est terminée et que les cours reprennent mardi prochain, dénonce le Front. Pour ces enseignants, il n’est pas question de lâcher le mouvement. Il serait bien selon le Front que le gouvernement cherche une solution idoine à la crise qui secoue l’école béninoise depuis bientôt trois mois. Il se demande « depuis quand un individu ou un groupe d’individus non identifiés lève-t-il une motion de grève ? Peut-on suspendre ou lever une motion dont on n’est pas signataire ? ».
Le Front estime qu’il s’agit d’un non événement. Les enseignants sont demeurés très mobilisés, fait remarquer le communiqué. Martelant qu’ils ne veulent pas d’une année blanche, les grévistes posent les conditions de suspension qui sont la rétrocession des défalcations sur salaire (question préjudicielle), la prise de l’arrêté portant indexation des salaires, la signature des arrêtés d’application déjà élaborés après révision à la hausse des taux proposés par la partie gouvernementale, la prise du nouvel arrêté portant modalités de recrutement et d’emploi des enseignants vacataires.
Il faut donc un engagement du gouvernement notamment une entente entre les deux partie à travers la signature d’un protocole d’accord afin que tout rentre dans l’ordre. Selon le communiqué, tous les enseignants veulent du dégel mais pas à n’importe quel prix. Ils lancent donc la balle dans le camp du gouvernement qui décidera de la couleur de l’année. « Lorsqu’il comprendra que la confiscation de salaire ne produit pratiquement plus d’effet sur l’enseignant, la solution sera trouvée », rappellent-ils avant d’appeler les enseignants à rester mobilisés et à ne pas céder aux intoxications et à la manipulation. « La motion du Front n’est pas encore suspendue. La grève continue donc », martèlent les signataires du communiqué.
G. A.
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