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Les six centrales syndicales ont tenu une séance de travail ce mardi 6 février 2018 avec le président Patrice Talon. Il ressort à l’issue de cette rencontre décisive pour l’apaisement de la tension sociale, que les discussions se poursuivront dans les ministères sectoriels. Les assisses de ce mardi auront duré cinq heures d’horloge. Démarrée à 17 h, la séance s’est achevée à 22 h. Les statuts particuliers, la question des libertés individuelles ont fait l’objet de longues discussions ainsi que le sujet relatif au salaire. Le président de la République a dit noter que les revendications et les mouvements de grève ont connu un pic à la suite du vote de la loi sur le droit de grève. Là-dessus, il a indiqué que chaque acteur, dans le jeu démocratique, devrait connaître son rôle et celui des autres, puisque la Constitution et les lois définissent le cadre d’exercice des prérogatives de chacun. Sur la question des libertés individuelles et collectives brandie par les syndicalistes avec comme illustration, la sanction du capitaine Trèkpo et les poursuites contre Mètongnon, le chef de l’Etat a démontré que l’Administration joue sa partition, sur la base des textes et que la justice fait son travail.
Pour ce qui est des rémunérations, Patrice Talon a martelé que contrairement aux rumeurs, aucun ministre ne gagne 16 millions FCFA par mois. Au contraire, on a rationalisé les rémunérations, a-t-il expliqué. Avant, les gens gagnaient un salaire apparemment faible mais assorti de plein de primes et/ou de bons d’essence. In fine, le salaire pouvait se chiffrer en plusieurs millions FCFA. Or, souligne le chef de l’Etat, aujourd’hui nous avons supprimé les bons d’essence y compris pour les ministres, les collaborateurs à la Présidence.
Même si ces échanges ont été appréciés par les partenaires sociaux, ils disent être restés sur leur soif. « Même si les échanges ont été francs, nous n’avons pas de concrets. On nous renvoie en commissions. Nous sommes un peu restés sur notre faim », a confié Noël Chadaré à la sortie de cette rencontre.
A. TOGNON