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La conférence de presse des étudiants empêchée par les forces de l’ordre le 17 février à l’hôtel "Le refuge" a connu un succès à la bourse du travail de Cotonou, le vendredi 03 mars 2017. Elle a connu la participation et le soutien de plusieurs confédérations et centrales syndicales, de la Ligue pour la Défense des Droits de l’Homme et autres mouvements de jeunes et parti politique qui adhèrent à la cause des étudiants. Le président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), Lucien Nicolas Zinsou, dans un entretien accordé à UNIVERS’CITY NEWS, est revenu sur les motivations de la conférence de presse du vendredi dernier à la Bourse du travail. Pour lui, les étudiants sont saignés à blanc par les autorités de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) à cause de la décision du gouvernement. Aussi, demande-t-il au gouvernement de rapporter sa décision et d’œuvrer pour la suppression des faux frais instaurés à l’UAC.
« L’objectif principal de notre rencontre avec les professionnels des médias était d’expliquer au peuple les tenants et aboutissants de la crise qui secoue l’UAC. Secondairement, nous tenions à revenir sur l’inopportunité de la décision portant interdiction des activités des organisations estudiantines dans les universités nationales et enfin, dénoncer les faux frais que les autorités universitaires appliquent aux étudiants sans voie, ni défense depuis un certain moment », explique-t-il. Selon lui, « les décisions visant à gruger les étudiants se sont multipliées en un temps record. Avec cette décision gouvernementale, les étudiants sont saignés à blanc par les dieux de l’UAC qui se retrouvent sur un terrain conquis. Pour exemple, les bacheliers non retenus sont sommés de payer 100.000 FCFA avant leur inscription à la Faculté des sciences et techniques (FAST). De même, les étudiants de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) ayant été victimes de l’invalidation arbitraire de l’année 2015-2016 doivent obligatoirement payer 15.000 FCFA avant de s’inscrire pour cette année alors qu’ils s’étaient inscrits l’année dernière et les frais n’avaient servi à aucune activité académique. Il y a aussi ce qu’ils ont appelé inscription pédagogique que l’étudiant doit faire à 2.000 FCFA à raison de 1.000 F par semestre. Les étudiants sont tenus de payer les frais avant de pouvoir présenter des exposés. Toujours dans leur volonté manifeste de gruger les étudiants, des chefs départements ont instauré des sorties pédagogiques obligatoires dont les frais de participation s’élèvent à 20.000 FCFA. Quand-même !!! Je vous fais une confidence : à cause de ses frais, beaucoup de camarades ont abandonné les cours déjà et d’autres ne sont pas loin d’aller à cette décision. Figurez-vous que beaucoup n’ont pas pu avoir les 15.000 FCFA pour leur réinscription. A la Faculté de droit et des sciences politiques (Fadesp), le vol se fait en flagrant délit. En effet, un tee-shirt habituellement confectionné à 1.000 F ou au plus à 1.200 FCFA (le Béninois lambda connaît le prix de tee-shirt), est revenu à 2.500 FCFA. Et pour contraindre les étudiants à l’acheter, il a été décidé que sans le tee-shirt, ils ne peuvent pas suivre les Travaux Dirigés (TD) auxquels est affectée une moyenne. A la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), les étudiants pleurent. Pendant ce temps, les bourses et secours universitaires sont bloqués depuis l’année dernière. Les étudiants en ont marre ».
« Les deux mandats de Brice Sinsin ont été jonchés d’assez de crises. Et après une gestion aussi mitigée, il serait bienséant d’auditer afin de savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché », recommande-t-il.
Armel TOGNON
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