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Les aspirants au métier d’enseignant ne veulent plus croire aux promesses électorales des politiciens. Ils souhaitent tout simplement leur insertion professionnelle après deux ans dans la précarité. Reçu sur radio Sèdohoun, le 31 mars 2021, le porte-parole de la Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin, fait des doléances à l’endroit des candidats en lice pour la présidentielle du 11 avril 2021. Pierrot Akodjènou demande l’amélioration des conditions de vie et de travail de cette catégorie de travailleurs.
Pour le porte-parole national des pré-insérés, le gouvernement sortant avait annoncé aux jeunes recrutés sur test au départ, une période de deux ans en qualité d’enseignant aspirant avant leur insertion professionnelle. Ces aspirants étant déployés en novembre 2019 pour la rentrée scolaire 2019-2020, ont bien fini et repris service l’année scolaire 2020-2021. Ce qui fera bientôt deux. Selon Pierrot Akodjènou, après ces expériences, il ne sera plus question de parler en terme d’aspirant pour ceux qui sont déployés dès la première vague. « On ne peut pas demeurer aspirant tout le temps encore que si nous prenons ce qui a été dit à l’origine de cette réforme-là, il était dit que le programme de pré-insertion durera deux ans, et que c’est après qu’il y aura insertion », a-t-il précisé, dénonçant d’autres traitements qui nuisent à la stabilité de ses collègues encore " partagés entre plusieurs collèges’’.
L’aspiranât, la réforme en question
Pour le représentant national des enseignants pré-insérés, la réforme d’aspiranât en elle-même n’est pas mauvaise. Il faut, selon lui, revoir le contenu pour mieux assister les travailleurs qui végètent dans la précarité. « Quand on fait le point de cette réforme, on peut dire qu’il y a plus de dégâts que d’avancées », a-t-il lancé. Il propose la revalorisation du salaire des enseignants pré-insérés, le reversement des aspirants ou l’organisation d’un concours direct. « Nous sommes qualifiés, nous avons fait des formations, nous avons les diplômes et nous avons été recrutés sur la base des tests et les tests ont montré que nous sommes capables de faire le travail. Nous avons les qualifications qu’il faut pour pouvoir faire le travail donc pourquoi ne pas nous insérer ? », s’interroge le porte-parole des enseignants pré-insérés.
Boniface CAKPO
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