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L’Assemblée générale de l’ONU a ratifié ce mercredi 19 décembre 2018 à une très forte majorité le Pacte mondial pour les migrations, dénommé ‘’Pacte de Marrakech’’.
Le traité qui est destiné à renforcer la coopération internationale pour une « migration sûre, ordonnée et régulière. Le document a été entériné à Marrakech (Maroc), lors de la conférence intergouvernementale sur les migrations, le lundi 10 décembre, par 164 pays sur les 193 membres des Nations-Unies.
152 pays ont voté ce mercredi aux Nations-Unies pour le Pacte de Marrakech tandis que 12 autres se sont abstenus. Parmi les pays qui ont voté contre il y a les Etats-Unis, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne et Israël.
Le Pacte sur les migrations avait déjà été adopté en juillet dernier par l’ensemble des membres de l’ONU à l’exception des Etats-Unis.
Le texte a été entériné le 10 décembre à la Conférence de Marrakech par 164 pays.
Dans son message lu par le chef du gouvernement, lors de ce sommet, le Roi Mohammed VI a rappelé que "Le défi de cette conférence est de montrer que la Communauté internationale fait le choix d’une solidarité responsable au sujet de la question de la migration. Pour ce faire, il lui appartient de respecter pleinement le droit souverain de chacun de ses membres à déterminer et à mener sa propre politique migratoire". Il a ajouté que aucun pays ne peut, à lui seul, faire face à ces enjeux. Or, s’il n’y a pas d’alternative à la coopération, il n’y a pas, non plus, d’alternative à l’action. ’’La Conférence de Marrakech est, avant tout, un appel à l’action’’, a souligné le message du Souverain.
Le Pacte de Marrakech qui n’est pas un texte contraignant prône entre autres la défense des droits humains, des enfants, la reconnaissance de la souveraineté nationale. Il met l’accent sur les différentes options de coopération : échanges d’informations et d’expertises, intégration des migrants. Il prône aussi l’interdiction des détentions arbitraires, n’autorisant les arrestations qu’en dernier recours.
Protéger les droits humains des migrants
Le texte, qui porte formellement le nom de « Pacte de Marrakech sur les migrations », nécessitait une ratification à New York comme pour tout texte entériné hors du siège des Nations-Unies.
Quelques mois avant sa ratification par l’ONU, une quinzaine de pays avaient émis des réserves sur le Pacte pour diverses raisons. Il s’agit des Etats-Unis, de l’Autriche, de l’Australie, de la Bulgarie, du Brésil, du Chili, de l’Estonie, de la Hongrie, de l’Italie, de la République tchèque, de la République dominicaine, de la Lettonie, de la Pologne, de la Slovaquie, de la Slovénie et de la Suisse.
Le pacte « n’affecte en rien la souveraineté des Etats », a déclaré ce mercredi la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Maria Fernanda Espinosa Garcès, qui considère le document comme « une boussole ».
Le document réaffirme « le droit souverain des États de définir leurs politiques migratoires nationales et leur droit de gérer les migrations relevant de leur compétence, dans le respect du droit international ».
Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme approuvent ce traité historique que vient de ratifier l’ONU. Amnesty International, par exemple, demande que « les Etats qui ont adopté le Pacte mondial pour les migrations honorent leur parole et prennent des décisions immédiates pour protéger les droits humains des migrants ». L’Ong affirme que les pays qui ont refusé de ratifier le pacte sont responsables "des pires abus contre des migrants ces dernières années".
On compte aujourd’hui 258 millions de migrants dans le monde, soit 3,4% de la population mondiale. Plus de 60.000 migrants clandestins sont morts depuis 2000 lors de leur périple, selon l’ONU.
I.F.
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