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La révocation, la destitution des maires, les acharnements contre les opérateurs économiques sont, entre autres, les faits reprochés au régime de la Rupture par Valentin Djènontin, reçu ce dimanche 8 octobre 2017, sur l’émission « 90 mn pour convaincre » de radio Bénin. Pour l’élu de la 6ème circonscription électorale, le gouvernement Talon, à travers des audits tous azimuts, persécute ceux qui ne partagent pas sa méthode de gouvernance.
L’ancien ministre de la justice sous le régime Yayi, dans sa lecture de l’actualité nationale, depuis l’avènement de la Rupture, fait non seulement un constat d’échec de la gouvernance, mais aussi étale plusieurs actes d’acharnement à l’encontre des politiques et opérateurs économiques, pourvoyeurs de richesse. De l’affaire de redressement fiscal qui a épinglé Sébastien Ajavon, en passant par le trafic sur compteur Sbee dans lequel Issa Salifou a été cité, à une dette manœuvrée de la Sbee dont lui -même a été victime à Abomey-Calavi, pour ses critiques acerbes à l’endroit du pouvoir, l’invité de Henri N’da Sékou observe dans le régime actuel une volonté affichée du président Talon de réduire en poudre la classe de l’opposition.
A l’analyse des 167 milliards FCFA exigés à l’homme d’affaires, Sébastien Germain Ajavon, il y dénonce un redressement fiscal qui n’est pas fait dans les règles de l’art, vu la somme mirobolante. « Sur quel chiffre d’affaires on va faire des redressements pour aboutir à ce montant-là », s’interroge l’élu du peuple qui précise que cette manière de procéder est suspecte et risque de porter un mauvais coup à l’économie nationale. « Vous savez que nous avons un budget essentiellement fiscal. Si nous persécutons tous les opérateurs économiques que nous avons, où est-ce que nous allons trouver les ressources pour financer les dépenses publiques ? », poursuit-il.
Parlant d’une situation qu’il a vécue, le député évoque un cas d’impayé manœuvré (127.000 FCFA), pour lequel il a été contraint de solder sans que la Sbee d’Abomey-Calavi ne lui apporte des factures justifiant le montant. Après cette solde, il dit avoir subi des pressions à son domicile, pour une somme de sept (07) francs qu’il devait à la Société d’énergie.
Le président Talon mène, selon lui un pouvoir sans partage qui vise aussi la destitution des maires de l’opposition de la tête des communes. « Le cas le plus illustratif, c’est la commune de Cotonou. En une journée la réunion s’est tenue, le préfet en a rendu compte au ministre et le ministre suspend ensuite le maire. Et dans le conseil des ministres qui a suivi, le maire a été révoqué. Ça saute à l’œil », déplore le député. M. Djènontin invite la Rupture à faire l’effort d’appliquer à bon escient les textes et lois sur la décentralisation.
Boniface CAKPO