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Le Préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia vient de sommer le maire de Ouidah de convoquer sans délai la session de vote de défiance à son encontre.
Cette initiative de Jean Claude Codjia fait suite à l’échec de la conciliation du 25 janvier 2017 entre le maire Séverin Adjovi et les 12 conseillers contestataires qui exigent sa destitution, pour mauvaise gestion.
Compte tenu de la situation de crise qui prévaut depuis quelques mois au conseil communal de Ouidah, l’autorité de tutelle a décidé de prendre ses responsabilités. Le préfet de l’Atlantique a sommé le maire de convoquer en urgence une session de défiance pour statuer sur son maintien ou non à la tête de la cité des Kpassè. Selon des sources confidentielles, le maire aurait entrepris des démarches auprès de certains élus pour s’assurer de leur vote le jour de cette session décisive. On évoque les noms des conseillers Simplice Adagbé, Michel Ahouannou, Denis Ahouandjinou, et Antoine Hounzanhédo.
Dépassé par la situation, le maire Adjovi serait en train d’accusé le Président de la République Patrice Talon d’être l’instigateur de sa prochaine destitution du poste de maire. Le Préfet de l’Atlantique Jean-Claude Codjia et le ministre de la Décentralisation Barnabé Dassigli, seraient les bras armés de cette mission que le Chef de l’Etat leur aurait confiée, pour punir les maires qui ne l’ont pas soutenu lors de la présidentielle 2016.
Déjà, M. Adjovi interprète la mission d’investigation de l’Inspection générale des finances actuellement en cours à la mairie de Ouidah, comme un ‘’acharnement’’ contre sa personne.
Les conseillers rebelles ont une kyrielle de griefs contre leur responsable hiérarchique. Ils dénoncent le détournement sur plusieurs années, de plus de 134 millions FCFA par le frère du maire. Ce régisseur de la mairie est gardé en prison pour malversations financières.
Les détracteurs du maire Adjovi critiquent aussi la signature de contrats à polémique avec des entreprises de travaux routiers pour la vente de l’eau des bas-fonds et l’exploitation sauvage de carrières de sable ; l’exploitation des adductions d’eau villageoises sans reversement dans les caisses de la ville des ressources générées ; la rupture de plusieurs accords de coopération décentralisée qui liaient Ouidah à 6 villes européennes ; la relégation du tourisme au dernier rang des priorités alors que ce secteur est le premier atout de la ville.
Les proches du maire incriminé confient que Séverin Adjovi est serein et ne se reconnaît pas dans les faits qu’on lui reproche.
Ce qui est sûr est que le maire de Ouidah aura du mal à renverser la tendance en sa faveur puisque 12 conseillers sur 19 ne sont plus prêts à lui renouveler leur confiance.
Dossou Mialo
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