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Invités sur l’émission ‘’90 mn pour convaincre’’ de la radio nationale, ce dimanche 03 mars 2019, Steve Kpoton, doctorant en droit public, Jacques Migan juriste et membre du Bloc Républicain et Joël Ataï Guèdègbé, ont donné chacun, leur point de vue sur la polémique autour de l’absence de l’opposition aux élections législatives du 28 avril prochain.
Pour Steve Kpoton, il y a une solution juridique. Cette solution selon lui, se trouve au niveau de la Cour constitutionnelle. Selon le juriste, la Cour avait utilisé l’article 122 pour rendre sa décision et la décision est allée trop loin. La haute juridiction peut maintenant utiliser l’article 114 pour revenir sur sa décision et repréciser les choses, a-t-il expliqué. Se référant à la loi sur la CRIET, Steve Kpoton a rappelé que cette loi est passée sur le scanner de la Cour, et après, elle est encore revenue rétorquer un article de la loi pour dire que le double degré de juridiction est contraire à la constitution, alors qu’elle avait déjà validé la loi. Il n’y a donc pas de souci selon le doctorant, à chercher à mieux faire et à réparer les erreurs.
Dans la même perspective, Jacques Migan, juriste et membre du bureau politique du Bloc Républicain, a indiqué que dans un pays, quand les textes sont votés, quand ils sont promulgués, il y a encore des moyens pour y revenir. Evoquant l’exemple de la CRIET, il a souligné que tout peut se faire. Pour lui, si les compatriotes peuvent aller à la Cour conformément à l’article 122 pour chercher à comprendre, pour voir la conformité, ça permet de s’agrandir et d’évoluer.
Si les juristes estiment un retour aux textes pour corriger le tir, Joël Ataï Guèdègbé, expert en gouvernance et membre de l’Association ‘’Nouvelle éthique’’ pense pour sa part, qu’une médiation entre acteur politique est encore possible. « Il faut nous dépasser nous mêmes, pour sortir du pétrin », a-t-il indiqué. Les moyens d’y aller supposent, selon lui la volonté des uns et des autres. S’interrogeant sur l’existence réelle d’une telle volonté, il a ajouté que le médiateur devrait d’abord procéder à cela avant de travailler à la conciliation. Pour Joël Ataï Guèdègbé, il y a toujours une place pour des arrangements pour nous sortir d’affaire. On ne peut pas selon lui, se cantonner à une lecture rigide de la loi. « Nous nous mentons si nous disons cela », a-t-il déclaré. Selon l’expert en gouvernance, ce n’est pas du laxisme, on peut en demandant qu’on continue, examiner les pistes possibles.
F. Aubin HEHEHINNOU
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