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Les acteurs de la filière anacarde (cajou) ont des griefs contre le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat Lazare Maurice Sèhouéto. La pomme de discorde est le monopole qu’il a accordé à une seule société pour le conditionnement de la production nationale de noix de cajou, destinées à l’exportation. Les très fâchés n’apprécient pas que l’Etat, à travers le ministre chargé du commerce, leur impose un opérateur pour ce service.
C’est depuis le 02 novembre 2016 que le ministre en charge de la promotion et du suivi de l’exportation des produits agricoles a signé une lettre de confort reconnaissant la société ABONDIA DISTRIBUTION SARL comme structure agréée pour la livraison de sacs de conditionnement aux exportateurs de noix de cajou. « Le Gouvernement du Bénin, à travers notre Département ministériel veillera à l’utilisation par les exportateurs de noix de cajou du type de conditionnement retenu et fourni par la société ABONDIA DISTRIBUTION », précise la lettre signée par Lazare Sèhouéto.
Selon des sources proches du ministère chargé du commerce, la société ABONDIA a été retenue après consultation de plusieurs fournisseurs pour la livraison desdits sacs aux exportateurs par le biais du Conseil national des exportateurs de cajou (CONec). Cette société a bénéficié d’un crédit de campagne d’un milliard (1.000.000.000) de francs CFA auprès de la Société Générale pour le financement des sacs de conditionnement de la production nationale de noix de cajou destinées à l’exportation.
« Nous prendrons les actes règlementaires nécessaires et veilleront en étroite collaboration avec les autres Départements ministériels au respect strict du dispositif mis en place en accord avec le Conseil national des exportateurs de cajou (CONec) et le bon dénouement du financement consenti à la société ABONDIA DISTRIBUTION », souligne la lettre de confort.
Contre toute attente, bon nombre d’acteurs de la filière n’apprécient guère le monopole accordé à la sociétė ABONDA Distribution Sarl. Ils dénoncent le diktat du ministre et estiment que telle initiative n’est pas de ses prérogatives. Chaque acteur de la filière se donne les moyens de conditionnement de ses produits ont-ils fait savoir.
Nous y reviendrons
Paul Tonon
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