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Standing ovation donc pour Théodore Holo, président sortant de la Cour Constitutionnelle ! L’image du président entrant en petite foulée dans la salle, continue de faire le tour des réseaux sociaux. Holo a tenu à démontrer qu’il part la tête haute, histoire de masquer le grand malaise, ayant marqué sa fin mandature… Et « ses disciples »regroupés au sein de l’Association béninoise de droit constitutionnel, lui ont déroulé le tapis à cette fin, dans le cadre des 25 ans de la haute juridiction. Cette fête, les membres de sa Cour, l’avaient pourtant rêvée plus grand. Le budget prévisionnel conçu à ce propos était pharaonique ! Depuis, les reformes salutaires de Patrice Talon, sont passées par là…L’institution a donc dû s’en remettre à l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif).Evidemment, dans une Afrique Francophone, où les Cours et Conseils constitutionnels jouent les « yoyos, en disant et en se dédisant au besoin, il semble que la Haute juridiction du Bénin, reste une « lumière ».Tant mieux. Les cas du Conseil constitutionnel ivoirien présidé par Paul Yao Ndré, est encore vivace dans les mémoires…Que dire de la Cour constitutionnelle du Gabon, à la tête de laquelle Marie-Madeleine Mborantsuo, fait la pluie et le beau temps ?Alors, quoi d’étonnant donc d’entendre les invités tresser des lauriers à l’exception béninoise !
Néanmoins, reconnaissons que le mérite des louanges à la Cour constitutionnelle du Bénin, revient d’abord à certains prédécesseurs de Théodore Holo .Hommage donc à la première présidente, dame Elisabeth Pognon. C ‘est sous sa présidence, que notre Cour a acquis ses lettres de noblesse .Hélas, par méchanceté, certains juristes d’alors, dont un certain Théodore Holo, avaient pu arguer à l’heure du renouvellement de son mandat, qu’elle n’était pas juriste de… « Haut niveau » ! Si c’est pas sorcellerie…Puis vînt le tour de dame Ouinsou Conceptia. C’est dans les mélis mélo de son arbitrage du match « amical », ayant opposé au second tour, Mathieu Kérékou à Bruno Amoussou, que la Cour devînt la « Cour des miracles », selon les bons mots d’Adrien Houngbedji. On était alors au bord du gouffre. Avec l’avènement de Robert Dossou, on a fait un pas…Robert Dossou fût le président du K.O et du chaos. Avant d’être au finish, remercié comme un malpropre, par Yayi Boni, pour « l’ensemble de ses œuvres ». Place donc enfin à Théodore Holo. Cinq ans après, le bilan n’est pas des plus reluisants. C’est sous la mandature de Holo, qu’on a vu pour la première fois, un haut conseiller rendre sa démission. Signe patent d’un grand malaise .L’histoire retiendra aussi et surtout, du passage de Théodore Holo à la Cour, cette fameuse décision sur les 40 ans pour être candidat aux élections présidentielles. Pour faire simple, disons que selon une décision de la Cour Holo, tout candidat aux présidentielles, ayant 39 ans le 31 décembre, a automatiquement 40 ans dès le 1er janvier !!! Du grand art, au service d’intérêts inavouables.Mais à quel prix le constitutionnaliste Holo, faisant fi de son parcours académique et de sa reputation, a pu accepter de descendre si bas ? Mystère. Pour l’instant, l’homme part à petite foulée. De peur d’être rattrapé ?
Tafê
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