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Le sort de l’ancien maire de la ville de Cotonou a été définitivement scellé. Le conseil des ministres de ce mercredi 02 août a décidé de sa révocation. Pour Claude Djankaki, expert en décentralisation cette décision du gouvernement Talon, plus qu’un acharnement politique, pourrait être considérée comme un frein aux principes de la décentralisation. Joint au téléphone par la radio nationale ce jeudi 3 août 2017, il a déclaré que le gouvernement dans une précipitation, affiche une volonté à « passer de la décentralisation à la recentralisation ».
Moins d’une semaine après sa suspension à la tête de la municipalité de Cotonou pour ‘’fautes lourdes’’, le conseil des ministres du 02 août 2017, a annoncé la révocation de Léhady Soglo de son poste de maire.
Pour Claude Djankaki, un coup vient d’être porté ainsi au processus de décentralisation en cours au Bénin depuis des années.
« C’est dans l’espace de trois jours que le gouvernement est passé de la suspension à la révocation, cela pourrait être interprété comme un acharnement politique et la volonté du gouvernement à passer de la décentralisation à la recentralisation », affirme l’expert en décentralisation.
Selon Djankaki, cette décision pourrait inquiéter les démocrates et les partenaires au développement, car, a-t-il affirmé, « la procédure paraît un peu expéditive ». Déplorant la mesure de révocation prise à l’encontre de Léhady Soglo, il note une menace qui pèse sur les règles régissant la décentralisation au Bénin. « C’est assez grave ce qui est arrivé », martèle Claude Djankaki, en conviant le maire déchu à formuler un recours à la Cour suprême s’il estime être lésé dans ses droits.
Boniface CAKPO
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