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A l’ouverture du procès ce jeudi matin au siège du CRIET, à Porto-Novo, les avocats de la défense ont présenté la lettre d’excuses des prévenus qui ont demandé à se faire représenter par eux. Mais le ministère public représenté par Gilbert Togbonon a demandé à la Cour de récuser leurs démarches au motif qu’ils ne sont que des assistants des accusés. A ce titre, ils peuvent venir parler en leur nom.
Au plus jeunes des avocats de la défense Me Ayodélé de rétorquer : << Si nous sommes ici pour dire réellement le droit, permettez moi de rappeler à tous l’un des principes basiques en terme de comparution>>.
Citant l’article 428 de leur brevière, tout prévenu ou accusé a la possibilité de se faire représenter par son avocat pourvu qu’il en apporte la preuve qu’il l’a effectivement mandaté.
Le tribunal doit être informé de son absence dans les formes requises. Lesdites formes ayant été respectées, Me Ayodele invite la Cour à passer aux choses sérieuses.
Le président à aussitôt prononcé une suspension.
Les échanges deviennent houleux, le ton est alors monté d’un cran de part et d’autre.
Le président conclut qu’il lui faut nécessairement la présence des prévenus. Le débat s’emballe. La défense exige la parole. Le président s’y oppose.
Le ministère public reprend la parole rappelant les conditions d’usage de l’article 428. Il y oppose l’article 423 qui stipule qu’avant qu’un prévenu ne mérite de se faire représenter, il a fallu qu’il soit d’abord inculpé or dans le cas d’espèce, c’est une nouvelle juridiction qui vient de connaître du dossier. On ne peut donc pas aller directement à l’exploitation de l’article 428
Le président de la Cour le remercie pour sa présentation et demande alors au collège d’avocats de lui remettre la lettre de chacun des prévenus.
Après une suspension, le président renvoie le dossier au 18 octobre.
Une dizaine d’avocats dont deux français sont constitués pour la défense de Sébastien Ajavon et ses coaccusés.
Il faut souligner que très tôt ce matin, la securité a été renforcée sur l’esplanade de l’Assemblée National et les alentours du lieu du procès.
Paul TONON
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