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La déclaration de presse du Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, aux côtés de ses collègues de la santé et de la fonction publique, était guidée par l’unique but de faire un point au peuple béninois après cinq rounds de négociation. « La conférence de ce jour vise à faire le point à l’opinion publique des négociations entre le gouvernement et les Syndicats de la santé pour parvenir à une sortie de crise et mettre fin aux mouvements de grève », a précisé d’entrée le président du comité gouvernemental des négociations dans le secteur de la santé. A aucun moment, le Ministre d’Etat Abdoulaye Bio TCHANE n’a annoncé qu’un accord a été trouvé, encore moins que les grèves sont terminées. D’où vient alors la polémique lancée par certains responsables syndicaux ? Si tant est qu’un accord définitif a été trouvé, le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement n’aurait pas eu besoin de lancer au nom du gouvernement un « appel solennel aux partenaires sociaux du secteur de la santé en particulier et à tous les travailleurs du Ministère de la Santé à reprendre le travail dans l’intérêt de nos populations ».
Cette sortie a eu le mérite de permettre au peuple de savoir les nombreux efforts consentis par le gouvernement. Ainsi, il a mis à la disposition des syndicats, le rapport de la commission technique des réformes dans le domaine de la santé. De même, il a marqué son accord de principe pour régler dans les meilleurs délais les préoccupations relatives à la carrière des agents du secteur et le payement immédiat du tiers de leurs primes de risque et de motivation, et le solde promis d’ici un an.
Les syndicalistes dans un rôle politique ?
Depuis août que la grève a été lancée, les responsables des syndicats de la santé ont occupé de façon quasi-permanente les médias pour surtout dénoncer ce qu’ils ont appelé la mauvaise foi du gouvernement, qui n’aurait pas pris la mesure de la situation. C’est à croire que l’exécutif était fermé à toute discussion et n’était même pas prêt à écouter leurs revendications. Mais le peuple a pu découvrir, lors du point de presse de vendredi que les parties se sont rencontrées cinq fois déjà, le 28 septembre, les 6, 12 et 19 octobre et le 3 novembre. Chaque rencontre s’est ponctuée par de nouvelles propositions faites aux syndicats du secteur pour une sortie de crise.
Autant les responsables syndicaux ont le droit d’occuper les médias, autant le gouvernement a l’obligation d’information et de reddition de comptes vis-à-vis des usagers des hôpitaux publics et du peuple béninois en général. Un silence prolongé de sa part serait de l’irresponsabilité. Pourquoi alors la sortie médiatique du gouvernement sème la zizanie dans le rang des responsables syndicaux ? Face aux dernières propositions du gouvernement qui prend largement en compte les revendications des travailleurs, il est de plus en plus difficile pour les responsables des syndicats de justifier à leur base et à la population, la poursuite de la grève. Est-ce la démobilisation et la reprise observées sur le terrain depuis lundi qui gênent autant les responsables syndicaux ?
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