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Les syndicats de la maison justice ont à travers une déclaration de presse, en date du 30 juin 2018, réagi suite à la dernière décision de la Cour constitutionnelle relative au retrait du droit de grève au personnel de la justice et autres. Ils s’engagent à se faire entendre dans les prochains jours pour le défi à eux lancé.
Dans la déclaration, le collège des syndicats de la justice pense que des assauts répétés sont dirigés contre les fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit.
Ce qui selon eux sont révélateurs de l’existence d’un plan pernicieux et inconséquent. " Le premier acte du plan contre le peuple béninois fut la tentative de révision de la constitution de notre pays afin de la dépouiller de son essence et de la tailler sur mesure. L’échec retentissant de cette tentative a consacré la proclamation de l’idéologie de la ruse de la rage qui est particulièrement hostile aux libertés publiques et au droit à la différence ", dénonce le collège. La conséquence directe de celle-ci est " la remise en cause des libertés à travers des lois liberticides votées en cascade et parfois dans des conditions douteuses par le parlement qui a cessé d’être le représentant du peuple ", ajoute-t-il. Le collège des syndicats de la justice affirme qu’en " remettant de cette manière en cause la précédente décision de la Haute Juridiction qui, depuis 1990 a été à l’avant-garde de la préservation des acquis de l’historique conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990, la Cour Constitutionnelle version Joseph Djogbénou vient instaurer une véritable insécurité juridique préjudiciable à notre démocratie ". Une décision qui d’après eux, profane le monument constitutionnel. " Les travailleurs de la justice restent malgré tout sereins dans la mesure où le régime en place avait déjà montré la voie à suivre, celle de la violation des décisions de la Cour Constitutionnelle ", déclare les justiciers. À travers leur message, "les travailleurs de la justice informent de façon solennelle l’opinion publique nationale et internationale que la décision DCC 18-141du 28 juin 2018 ne les engage guère et subira le même sort que celui que le régime en place réservait aux décisions de la précédente mandature de la Cour Constitutionnelle ".
Conformément au statut spécial des greffiers et officiers de justice du Bénin, ces derniers " ne se sentent nullement comme une cible des lois visées par la décision incriminée ". Ils se disent donc conserver le droit de grève et compte en faire usage en temps opportun. " En attendant l’aboutissement des concertations en cours afin d’opposer à cette décision une résistance héroïque à la hauteur du forfait commis, le collège appelle tous les travailleurs à la mobilisation générale pour faire échec au plan de remise en cause des acquis issus de grandes luttes ", précise la déclaration.
G. A.
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