Une délégation du bureau politique de la Renaissance du Bénin (RB) conduite, par le député Adolphe Djiman, a tenu une séance dans l’après-midi du dimanche 4 juin à l’hôtel Kaba de Natitingou. Les représentants du bureau politique ont expliqué aux militants de l’Atacora, les raisons qui ont poussé les 21 membres à exclure du parti Léhady Vinagnon Soglo, rapporte l’Abp.
Accompagné par ses collègues députés Norbert Ahivo Hozi et Boniface Yèhouétomè, le trésorier général adjoint de la Renaissance du Bénin (RB) Adolphe Djiman, a expliqué aux militants venus des communes de Cobly, Tanguiéta, Boukoumbé et Natitingou, que les 21 membres du bureau politique dont eux, ont décidé d’exclure Léhady Soglo à cause des dysfonctionnements que connaît actuellement le parti.
« Depuis 7 ans, on n’a jamais eu un point financier et le nombre de députés de la RB à l’Assemblée nationale régresse à chaque mandature. De 27 députés en 1999, on est descendu à 15, puis 08 et de 2010 à 2016, on a chuté jusqu’à 05. Cela fait mal », a-t-il fustigé. Tout cela, a poursuivi Adolphe Djiman, parce que celui qui est à la tête du parti pense que c’est un patrimoine privé et qu’il peut gérer comme il veut.
« Nous, on a dit non et nous sommes 21 sur 38 à signer avec tous les maires de la RB sans Léhady et les députés, exceptée maman Rosine Soglo », a précisé le trésorier général adjoint.
Se prononçant sur les propos du président d’honneur Nicéphore Dieudonné Soglo et de la présidente Rosine Soglo qui lors d’une récente conférence de presse avaient déclaré que « ce sont les locataires qui veulent chasser les propriétaires », le porte-parole de la délégation a souligné que les militants ont consentis d’énormes sacrifices depuis la création du parti jusqu’à nos jours pour lui donner toute sa grandeur et son audience.
« Nous sommes donc tous propriétaires au même titre. Seulement qu’ils ont plus gagné que nous », a-t-il lancé.
Par la voix de leur porte-parole M’Po Moïse, les militants ont salué la démarche qui a consisté à venir leur expliquer la situation mais ont souligné que ce ne soit pas seulement en temps de crise qu’on se souvienne d’eux.
Armel TOGNON