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Le Syndicat national des travailleurs des services de santé humaine du Bénin (Syntrasesh) a tenu, ce samedi 15 décembre 2018, à la salle des fêtes de ‘’La Grâce divine’’ de Midombo à Akpakpa, son 3ème congrès ordinaire.
« Syndicalisme au Bénin à l’ère de la rupture : Unité d’action, seule arme pour arrêter les dérives liberticides », c’est autour de ce thème que les militants et militantes venus de toutes les régions du Bénin ont échangé au cours des travaux.
La présidente du comité d’organisation, souhaitant la bienvenue aux participants, a rendu hommage à l’ancien secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Gaston Azoua et à tous les autres militants décédés.
Depuis le 13 janvier 2018 que le comité d’organisation a été installé, rappelle-t-elle, les petits plats ont été mis dans les grands pour faire de ce congrès une fête. Elle a adressé ses remerciements aux membres du comité d’organisation, à ceux du bureau sortant et surtout aux militants qui ne cessent d’apporter leur contribution malgré la morosité grandissante, faisant ainsi la fierté de l’organisation.
La présidente du comité d’organisation aussi invité les participants à s’inspirer du thème du congrès pour proposer les motions et surtout des résolutions pour sortir le syndicalisme des sentiers battus.
Le secrétaire général du Syndicat national du personnel administratif et technique du ministère de la santé, Adolphe Houssou, a invité les congressistes à tirer leçon de ce qui se passe dans le pays.
Le syndicat selon lui, doit respecter ses propres textes. « Si vous ne respectez pas les textes, vous ne pouvez pas réclamer », a-t-il lancé avant d’exhorter les militantes et militants à l’union dans la lutte syndicale. « Nous devons rester ensemble pour lutter », a précisé Adolphe Houssou.
Abordant l’élection de nouveaux membres, le secrétaire général du Synapat a également invité les militantes et militants à savoir qui élire dans le bureau car, « des gens vont lutter pour se faire élire mais après on ne les verra plus ».
« Choisissez des gens capables, des gens qui ont le mérite et qui ont fait des expériences », a-t-il insisté.
Le directeur des affaires financières du ministère de la santé (Daf), Fagnihoun Jean, représentant du ministère de la santé, a souligné que le professeur Benjamin Hounkpatin est très attentif à la vie des syndicats du secteur de la santé et observe avec intérêt, l’évolution de chaque syndicat et les expériences qu’il capitalise. Au nom du ministre, il a salué les efforts faits par le Syntrasesh.Ces efforts selon lui, ont permis d’une part de donner l’exemple que d’autres organisations doivent copier et permettre de constater la grande mobilisation autour de la cause défendu par le Syntrasesh d’autre part. Fagnihoun Jean a cité en exemple l’achat d’un bus pour les déplacements, la publication d’un document à l’occasion des 10 ans de vie et l’animation d’un site web sur lequel sont publiés régulièrement des articles.
Cette vitalité et la présence dans l’action syndicale du secteur, sont selon le Daf, l’essentiel de ce que le ministre recherche chez les partenaires sociaux du secteur de la santé.
Le secrétaire général du Syntrasesh, Salako Souley, évoquant le bilan moral du syndicat, a souligné que par rapport aux objectifs à eux assignés depuis 5 ans, le Syntrasesh a grandi et a acquis beaucoup d’expériences.
« Le Synyrasesh est présent sur toute l’étendue du territoire et dans les 77 communes du pays », a-t-il informé avant de rappeler qu’ils ont organisé suffisamment de sit-in, de grèves et d’actions qui permettent aux travailleurs de voir l’impact.
L’impact selon Salako Souley est qu’il y a un journal qui paraît et qui relate tout ce que le syndicat fait tous les 6 mois.
Le syndicat selon lui, a aussi édité un livre sur les 10 ans de l’organisation. Ce document relate tout ce qui a été fait et permet aux travailleurs de voir si le bureau fait ce qu’ils demandent.
Le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, Kassa Mampo Nanigni, après avoir présenté le tableau de la lutte syndicale sous le régime de la rupture et l’effritement de la liberté syndicale, a invité les militantes et militants à l’union. Se réclamant du Syntrasesh, il a exhorté l’ensemble des acteurs du monde syndical à se mettre ensemble tant la lutte qui attend est rude.
Les organisations syndicales partenaires et le Syntra-justice, présents à ce congrès ont félicité le Syntrasesh et exprimé leur soutien à l’accompagner dans la lutte syndicale.
Au terme des travaux du congrès, un nouveau bureau est élu pour un mandat de 5 ans.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Composition si bureau
– SG, Soulé SALAKO,
– SGA, Marcel KOUNOUHO,
– SA, TOGBE Yves F.,
– SAA Francis GOUDOU,
– TG Justine KOUGBLENOU,
– TGA Karamatou BISSIRIOU,
– SAFAS Chantal HOUNZANDJI,
– SIP Liliane M. GNONLONFOUN,
– SO Moise BOUTOKPO,
– SOA TEBLEKOU KOKOU Joseph,
– SFS Noel AKELE