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Les immatriculations fantaisistes sont désormais interdites au Bénin. L’information a été portée à la connaissance des têtes couronnées et des dignitaires religieux, récemment, lors d’un point de presse organisé à Cotonou par le directeur général de l’Anatt, Thomas Agbéva. Citant l’article 5 de l’arrêté interministériel n°019 du 20 mars 2006 portant interdiction en République du Bénin de l’usage d’autres plaques en lieu et place des plaques d’immatriculation réglementaires, Thomas Agbéva a souligné que « la fixation d’une autre plaque portant des mentions spéciales sur les véhicules automobiles de certains dignitaires, rois ou autres personnalités doit faire l’objet d’une autorisation délivrée par le ministère chargé des Transports ».
Nonobstant les dispositions règlementaires, des véhicules portant des dénominations de temple, de royauté ou de religions endogènes circulent toujours et sans autorisation préalable. Cette situation a suscité des réactions de la part des autorités qui ont appelé les dignitaires à se mettre en règle.
Selon le directeur général de l’Agence national des transports terrestres, ces dignitaires ou responsables de cultes, immatriculent normalement leurs véhicules à l’Anatt. Ensuite, ils enlèvent les plaques minéralogiques réglementaires auxquelles ils substituent les plaques fantaisistes de dénomination de cultes, de dirigeants traditionnels et ou de royautés. « Ce comportement de nos dignitaires et têtes couronnées visant à mettre leur propre immatriculation viole les dispositions réglementaires en vigueur dans notre pays en matière d’immatriculation et ouvre ainsi la voie à l’insécurité grandissante, aux braquages, aux vols (…) », a relevé le directeur général de l’Anatt.
A la date d’aujourd’hui, poursuit Thomas Agbéva, la direction générale de l’Agence nationale des transports terrestres n’a connaissance d’aucune autorisation délivrée par l’autorité de la tutelle des transports conformément aux dispositions de l’article 5 de l’arrêté interministériel ci-dessus cité. A la suite du communiqué n°0036 en date du 8 janvier 2018, signée des ministres des Infrastructures et des Transports et celui de l’Intérieur et de la Sécurité publique, seul le roi de Savalou se serait conformé, renchérit Thomas Agbéva.
« L’immatriculation permet l’identification du matériel de transport, du véritable propriétaire, ses adresses, la nature et le type de véhicule. Elle assure la sécurité des personnes à bord et des biens et permet de remonter l’information en cas d’accident, de braquage et autres faits illicites. La circulation sur les axes routiers à bord de véhicules immatriculés participe de la sécurité des personnes et des biens, a rappelé le directeur général de l’Agence national des transports terrestres.
F. A. A.
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