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Le projet de révision de la loi fondamentale transmis à la l’Assemblée nationale n’a pas reçu l’assentiment de tous les parlementaires. Les ¾ exigés pour confirmer la recevabilité n’ont pas été réunis. 60 députés sur les 83 sont pour, 22 contre, et 1 abstention. Pour Valentin Djènontin, invité de l’émission Eclairage de la radio nationale de ce dimanche 09 avril, ce rejet du projet de l’Exécutif vient sauver le peuple des tensions que suscitait l’initiative gouvernementale de modifier la Constitution.
Selon valentin Djènontin, la non- recevabilité du projet est une solution aux agitations, aux marches des organisations syndicales, de la société civile, et des magistrats du Bénin.
Évoquant la grande foule qui entourait l’Assemblée nationale ce 04 avril 2017, le député affirme que si les voix requises pour la recevabilité étaient réunies, qu’aucun député ne pouvait rentrer chez lui.
« Nous avons voté ‘’ non’’ pour permettre au Chef de l’Etat d’être en place, il devrait même nous décorer », a-t-il formulé, énumérant les grèves et marches renouvelables et illimitées qui ont cessé d’avoir cours à la suite du rejet du projet de loi. « De quel moyen dispose le chef de l’Etat pour mettre fin à la grève des magistrats devenue illimitée » ?, s’interroge le député, qui martèle que les parlementaires ont fait œuvre utile tout en empêchant la recevabilité du projet de révision de la loi fondamentale du 11 décembre 1990.
L’invité du journaliste Henri N’da Sékou n’est pas contre la modification de la constitution mais suggère que le président Talon associe les techniciens, spécialistes, organisations syndicales et le peuple pour aboutir à une révision consensuelle aux sorties des amendements.
Les conclusions de Djènontin suite à la sortie médiatique du Chef de l’Etat.
Le président Patrice Talon était sur l’émission À bâtons rompus de l’Ortb, en synchronisation avec Canal 3, Golfe Tv et Tv carrefour, ce samedi 8 avril 2017. Il a abordé les questions liées au rejet du projet de révision de la constitution, à la situation économique du pays, à la libération des espaces publics, à la saisine des médicaments de contrebande et d’autres sujets non moins importants. Selon ses explications, le dossier de révision de la constitution est clôturé.
Le parlementaire tire la conclusion qu’exceptés les 60 députés qui ont opté pour la recevabilité du projet, les autres députés qui ont voté contre le document sont devenus des « ennemis du président Talon ». Djènontin remarque que le président, en abandonnant son projet de mandat unique, lance en même temps les campagnes pour les prochaines élections présidentielle et législatives.
Boniface CAKPO
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