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Dans le but de développer le Bénin à travers le secteur touristique, le Président Patrice Talon a engagé un combat historique pour le retour des œuvres d’art pillées par la France pendant la colonisation. Un combat qu’il a gagnée puisque le Président francais après avoir reçu le rapport d’une étude commanditée a annoncé la restitution de 26 œuvres au Bénin. Aurélien Agbénonci, ministre béninois des Affaires étrangères, dans une interview accordée à Rfi, le vendredi 23 novembre 2018 , s’est prononcé sur ledit rapport.
Le chef de la diplomatie béninoise s’est réjoui du fait que le président Macron ait tenu sa promesse. Aurélien Agbénonci, satisfait des conclusions dudit rapport a souligné que c’est une victoire commune aux deux pays. Toutefois, pour lui « Entre partenaires, on ne parle pas de victoire, on parle d’avancée. Mais c’est vrai que le Bénin est préoccupé par ce sujet puisque vous savez que le développement touristique fait partie (du programme du gouvernement). Ce que nous essayons de faire, c’est d’affiner notre offre touristique avec des choses qui sont à nous et qui par les vicissitudes de l’histoire sont allées ailleurs », a rapplé le ministre des Affaires étrangères.
Aurélien Agbénonci est convaincu que la restitution de ces biens va se faire par un accord bilatéral de coopération culturelle, comme l’indique le rapport.
Le gouvernement du Bénin souleve-t-il n’a aucune raison de ne pas avoir confiance au gouvernement français. « Nous avons reçu le président du musée du Quai Branly Stéphane Martin. Il a pu se rendre compte de ce que nous avons prévu comme développement muséal dans le cadre de notre programme touristique. Je pense que la tonicité des deux présidents va influencer les processus pour les échanges d’Etat à Etat », a-t-il expliqué.
A la question de savoir si les conservateurs de musées français ne pourraient-ils pas entraver le retour des trésors pillés, le chef de la diplomatie béninoise a confié qu’il y aura une feuille de route avec des échéances et des objectifs précis.
Il dit comprendre "certains conservateurs qui ne comprennent pas encore le sens de l’histoire”.
S’agissant de la problématique relative à la conservation et de sécurisation des œuvres d’art, une fois dans leurs pays d’origine, Aurélien Agbénonci déclare :
« Nous avons fait notre devoir de maison qui consiste à créer des conditions idéales de réception, de conservation et de gestion. Nous avons sollicité les plus grands cabinets dans le domaine. Ceux-là qui savent comment créer les conditions de conservation. Par rapport à la sécurité de ces biens, il n’y a aucune crainte à avoir parce que le gouvernement auquel j’appartiens ne fait pas dans la négligence et la mauvaise gestion », a relevé le ministre des Affaires étrangères.
Akpédjé AYOSSO
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