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Le mercredi 22 février 2017, Amnesty International a présenté dans 159 pays, son rapport annuel (2016-2017) sur la situation des droits humains dans le monde. Un rapport qui a épinglé le Bénin sur le non respect des lois en matière de la liberté d’expression et de réunion.
En effet, selon ce rapport, les autorités béninoises continuent d’imposer des restrictions arbitraires à la liberté de réunion, notamment en interdisant plusieurs manifestations organisées par des groupes de l’opposition, en prenant des mesures de représailles contre des organisateurs de manifestations pacifiques et en ayant recours à une force arbitraire et excessive contre des manifestants. Le rapport dresse ainsi la liste des dérives du Bénin en la matière. En janvier et février, à l’approche de l’élection présidentielle, les autorités ont interdit au moins trois manifestations pacifiques organisées par des formations de l’opposition. Les sympathisants du parti au pouvoir ont en revanche été autorisés à défiler. Les autorités ont interdit, en février, une marche organisée par des groupes de défense des droits humains pour protester contre l’homicide illégal d’un militaire. En mars, les forces de sécurité ont abattu un homme et blessé par balle neuf autres personnes, dont deux enfants, lors d’une manifestation à Bantè, dans le département des Collines. Des témoins ont indiqué que la manifestation se déroulait globalement dans le calme jusqu’à ce que les forces de sécurité commencent à lancer des grenades lacrymogènes dans la foule et à tirer à balles réelles. En juillet, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques pour disperser une manifestation pacifique d’étudiants à Cotonou. Une vingtaine de personnes était blessée. Au moins neuf étudiants ont été arrêtés à la suite des rassemblements étudiants et maintenus en détention pendant plusieurs semaines, avant d’être relâchés. Vingt et un étudiants soupçonnés d’y avoir participé ont été interdits de s’inscrire à l’université pendant une période de cinq ans. En août, l’université a décidé d’invalider l’année universitaire pour tous les étudiants de la faculté dans laquelle la plupart des manifestants étaient inscrits. En octobre, le Conseil des ministres a interdit toutes les activités des associations sur les campus. En novembre, la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication a pris la décision arbitraire de fermer sept médias privés.
A.V. /LE GRAND MATIN