707 visiteurs en ce moment
Une séance d’échanges a eu lieu, ce jeudi 16 août 2018, à l’Agence territoriale de développement agricole (Atda) de Parakou pour réfléchir sur les stratégies à mettre en place dans le cadre de l’installation prochaine des usines de transformation du noix de cajou. Présidée par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), Gaston Dossouhoui, la séance a connu la présence des cadres des structures décentralisées et des directeurs départementaux du secteur.
L’un des défis du gouvernement béninois est de faire de l’anacarde la deuxième filière porteuse après le coton en vue de booster l’économie nationale.
Le Bénin vise une production de 300 000 tonnes de noix d’anacarde en 2021 contre une production actuelle qui est d’au moins 120 000 tonnes.
Dans l’optique de relever ce défi et trouver des solutions fiables au profit de la filière anacarde « (...) l’Etat vient de trouver un partenaire crédible prêt à l’accompagner dans la transformation », s’est réjoui le ministre Gaston Dossouhoui. Pour ce dernier, c’est une opportunité qui doit être aussi soutenue par les acteurs locaux. « Avec les efforts de l’industrie locale, nous rentrerons dans l’histoire comme le premier pays africain à transformer la totalité de sa production locale des noix d’anacarde », a-t-il souligné.
Pour atteindre cet objectif, il faut au préalable choisir des sites potentiels adéquats pour pouvoir convaincre les investisseurs. « Il nous faut avoir une idée claire des zones de fortes et de faibles densités de production locale », a-t-il relevé.
Le ministre de l’Agriculture a insisté sur les indicateurs à considérer pour faciliter l’installation des usines.
« (...) Il nous faut examiner les facilités de collecte de dispositif humain ou commercial existantes qui favorisent les grands regroupements de stocks », a-martelé Gaston Dossouhoui.
Les facteurs déterminants dans le choix des sites
Le Bénin dispose d’une forte production du cajou dans les grandes zones.
Selon Antoine Houngbédji, assistant chargé du programme anacarde du ministère de l’agriculture, on note dans le Zou-Collines 75 .640.554 tonnes ; dans la zone centrale Est Borgou-Sud et extension Alibori 87 .482.104 tonnes ; la zone centrale Ouest-Donga avec extension Atacora, 42 .827.474 tonnes et le Borgou Nord-Alibori, 14. 898 tonnes.
Il urge alors de procéder à l’installation des usines de transformation. Quant aux zones de production éligibles, le ministre affirme que « Le choix des sites ne doit pas être un casse-tête. Nous identifions les zones potentiellement éligibles pour abriter ces usines compte tenu de la disponibilité de la matière première ».
Aussi, la matière première ne doit-elle pas être le seul facteur à considérer. « Il faut aborder la question en termes de capacité à gérer la matière première de base et amener les éléments techniques capables de peser dans la balance », a-t-il ajouté.
Le taux actuel de transformation de l’anacarde au Bénin est à 10%. Le défi est d’atteindre au moins 50 % d’ici 2021.
Pour y arriver, il faut de l’anticipation et le dynamisme car, selon Gaston Dossouhoui, « On ne se lève pas un matin pour grandir ». « C’est une question d’engagement. Si nous nous y mettons réellement, en un an, nous pourrons inverser la tendance », a déclaré le ministre.
Au terme des échanges, les acteurs des structures décentralisées se sont mis en groupes pour mener des réflexions sur l’élaboration des documents stratégiques dans le but de faciliter le choix des sites aux investisseurs étrangers.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)