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Le groupe Initiative’12 a tenu sa 5è rencontre d’échanges et de formation des journalistes, ce samedi 02 juin, à la Maison de la société civile à Cotonou. Cette rencontre a été animée par les journalistes Gérard Guèdègbé et Claire Sacrameto. Elle a également connu la présence du président de l’ODEM, de l’Upmb, et de la représentante de la Direction Générale des Médias (DGM).
« Forces et faiblesses des réseaux spécialisés de la presse béninoise », voilà le thème autour duquel les professionnels de médias ont échangé. Le coordonnateur du groupe Patrice Soglo, a déclaré que le but de cette formation est d’avoir dorénavant des journalistes spécialisés pour rendre plus professionnel le secteur. « La réalité pour nous aujourd’hui est que chaque journaliste puisse savoir dans quel canal il évolue. Et penser à la spécialisation, c’est une initiative noble », a déclaré le président de l’Observatoire de la Déontologie et de l’Ethique dans les Médias. Guy Constant Ehoumi souhaite que la grande masse des journalistes comprennent qu’il y a nécessité et que chacun se spécialise.
« Le problème des réseaux spécialisés s’est imposé dans le temps par le mandat que le journaliste a reçu. Nous avons le mandat de facilitateur de la connaissance », a souligné Gérard Guèdègbé, journaliste spécialiste des questions de l’éducation et consultant médias. Pour lui, le journaliste a pour mandat d’informer, d’apporter au public quelqu’une chose de nouveau. Aussi, grâce à la technologie, le public est-t-il devenu interactif et peut donc interpeller le journaliste à tout moment. Ces pressions obligent le journaliste à se spécialiser. « Le seul futur possible est la spécialisation du journaliste », a-t-il affirmé. Malheureusement, les réseaux naissent et disparaissent quelque temps après parce que la plupart de ces réseaux sont créés dans un esprit associatif. Cela devrait être un groupe qui s’entraide et partage. Ce qui manque à nos réseaux, c’est le partenariat, on gagnerait plus si les réseaux arrivaient à mutualiser les membres, a-t-il ajouté.
Pour Claire Sacramento, journaliste spécialiste en santé et environnement, le problème se pose déjà au recrutement. Les patrons de presse ne recrutent pas compte tenu de la spécialité. Au Bénin, il y a très peu d’organe spécialisé ou thématique. La spécialisation s’impose donc. Pour y arriver, selon elle, il faut avoir d’abord la passion pour un domaine donné. L’autre problème est que chacun se mette à créer son propre réseai, alors qu’il faut rassembler les intérêts communs et maximiser les chances de réussir. « Il faut des journalistes qui puissent savoir réellement de quoi ils parlent et cela ne peut être possible grâce à la spécialisation », a-t-elle signalé.
« La spécialisation dans notre secteur est devenue une quête permanente parce que nous, à la DGM, pensons faire en sorte que le secteur des animateurs deviennent des spécialistes pour aboutir à la professionnalisation du secteur », a souligné la représentante de la DGM, Brigitte M. Tchibozo. Elle a annoncé un projet qui va se réaliser bientôt pour permettre la spécialisation des journalistes.
Le président de l’Union des professionnels des médias du Bénin, Franck Kpotchémè, a mentionné les offres d’opportunités et formations existantes pour les journalistes désirant se spécialiser.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)