samedi, 20 avril 2024 -

851 visiteurs en ce moment

Blocage du processus électoral

Les députés se prononcent sur les raisons du blocage du processus




La séance plénière dans le cadre de la recherche du consensus pour des élections législatives inclusives a repris ce jeudi 28 mars 2019 à l’Assemblée nationale. Après la lecture du rapport présenté par le vice-président de la Commission de lois, sur l’étude des deux propositions de loi dérogatoire modificative et complétive de la charte des partis politiques et du code électoral, le président de l’Assemblée nationale a ouvert les débats.

La Commission des lois n’a pu examiner les propositions de lois au fond à cause des divergences et a préféré les soumettre à la plénière. Les discussions se sont donc orientées sur les raisons du blocage du processus électoral.
L’honorable Atchadé prenant la parole à l’entame de la plénière a d’abord félicité le président de l’Assemblée nationale pour le travail abattu pour la recherche du consensus. « Je sais que vous avez une mission difficile où on vous a donné le mouton tout en continuant de garder la corde », a-t-il déclaré. Pour lui, il est inconcevable que le président de la République demande de revoir les textes pour des élections inclusives et dans le même temps le Bloc de la Majorité « nous tourne en bourrique et nous pond un rapport qui dit qu’il n’y a pas eu entente ». Il déplore le fait que la majorité parlementaire ait refusé que les deux propositions de lois soient étudiées article par article malgré le fait que le vote a été réalisé. Le député Atchadé souligne que c’est normal que la mouvance soit dérangée de voir d’autres concurrents pour les élections prochaines.
« Nos amis de BMP disent qu’ils ne sont demandeurs de rien. Mais je vous dis que vous n’êtes demandeurs de rien, mais vous êtes demandeurs de la paix. (...) Notre pays ne mérite pas ce que nous vivons aujourd’hui en ce moment, notre pays ne mérite pas la dictature », a-t-il signalé.

Le député Guy Mitokpé de l’opposition indique que le consensus recherché ne peut se trouver à l’Assemblée nationale parce que les lois qui posent actuellement problèmes ont été adoptées par ce même Parlement. Selon lui, la loi de la charte des partis a été utilisée pour exclure les opposants et la loi du code électoral a servi à disqualifier « ceux qu’on ne voulait pas voir aux prochaines élections ».
Guy Mitokpè affirme avoir été déçu lors des travaux menés par la Commission des lois. « Au cours des travaux en commission des lois, les gens ne pensaient pas véritablement au pays. Ils pensaient à leur reconduction, à cette stratégie mise sur pied pour écarter tout le monde », a-t-il annoncé tout en ajoutant qu’au-delà de cette stratégie, ils doivent savoir que cela remet en cause la stabilité du pays. « Ces gens-là veulent brimer le pays. Mais nous allons les aider à sauver la démocratie. Nous n’allons pas reculer », fait-il savoir.
« Que 62 députés prennent en otage tout un peuple, on n’acceptera jamais. Ce que j’ai vu en commission de lois, c’est une obstruction, c’est de la résistance. Les députés qui disent que la Commission de lois est incompétente pour examiner deux propositions de loi (...) », déplore Guy Mitokpé.
« Ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent, nous résisterons, nous ne laisserons pas faire. Il n’aura pas de conflit pré-électorale, il n’y aura pas tout simplement d’élection », a-t-il ajouté.

L’honorable Gbadamasi signale qu’il n’y aura pas la violence au Bénin, mais plutôt la paix. Faisant référence aux partis de l’opposition, il déclare : « Monsieur le président, ils vous ont récusé parce qu’ils ne veulent pas aller aux élections, ils savent que tout est perdu d’avance ».
Le député signale que les deux lois ont été votées à l’Assemblée nationale et souligne que s’il y a des blocages dans la mise en application, il revient à l’institution de trouver des solutions et non de revendiquer et de protester. « Nous avons tout fait au nom de l’intérêt général, nous avons accepté changer les règles du jeu en cours du jeu juste pour sauver la paix », a souligné Rachidi Gbadamasi. « Nous allons battre campagne et rien ne se passera », a-t-il ajouté.

« Ce qui nous fait parler aujourd’hui nous le savons très bien, c’est simplement parce que certains partis traditionnels n’ont pas réussi à se conformer aux textes dont nous nous sommes librement donnés depuis septembre », a énoncé le député Barthelemy Kassa. Pour lui, c’est inacceptable que des partis utilisent le vent de la réforme comme motif de leur situation actuelle de refus de conformité et accuse le régime actuel. Tout en évoquant la séparation de pouvoir, il rappelle que même les partis qui ont saisi les institutions compétentes au lendemain de la délibération de la CENA, n’ont pu obtenu gain de cause.
« Le président de la Cour suprême est là avant le Président Talon. On ne peut pas condamner la justice sur le rejet des dossiers des opposants. (...) C’est toujours les mêmes qui ont servi l’ancien régime qui se trouvent encore là à la CENA c’est toujours les anciens. Partout on voit le réformateur Talon. Si quelqu’un perd sa femme, c’est Talon », fustige-t-il.
Pour le député, au lieu de rejeter la faute à chaque fois sur le président de la République qui mène des réformes, il serait mieux de le féliciter pour sa volonté de recherche de solutions en vue de sortie de la crise des législatives. « Vous recherchez un consensus et vous pensez que le consensus c’est lorsque la minorité s’impose à la majorité », lance-t-il. Le député Kassa estime que la recherche du consensus est bel et bien au sein de l’hémicycle. « Qu’on vote pour dire que nous instruisons le ministre de l’intérieur a donné papier à des partis politiques alors qu’on a voté pour demander à ces partis de se conformer ils ont refusé (...) On ne peut réaliser quelque chose alors qu’on sait que ce n’est pas réalisable », fait savoir l’honorable Kassa.

Le député Okounlola rappelle les conditions dans lesquelles le chef de l’Etat a confié la mission au Président de l’Assemblée nationale. D’après lui, l’Assemblée nationale est le lieu favorable pour la recherche de consensus. Il déplore que même au sein de l’opposition, qu’il y ait deux voix discordantes. « On n’a pas besoin de dire qu’il faut dissoudre l’Assemblée nationale, la CENA, de mettre de côté les deux lois en vigueur, on ne peut être d’accord », précise-t-il.
Il affirme que « S’ils voulaient des élections législatives réellement, ils devraient proposer pour qu’on trouve une solution et non rejeter à chaque fois sur la majorité et d’inciter à la violence. Nous sommes très ouverts pour que nous puissions trouver des pistes pour arranger que ça ne soit pas les deux partis de la mouvance qui aillent aux élections. Qu’ils disent concrètement ce qu’ils reprochent aux lois ».

L’honorable Rosine Dagniho très en colère lance : « L’opposition ne veut pas aller aux élections, ils ont d’autres idées ailleurs. Leurs idées, c’est de tout faire pour passer par ce canal et fait partir le président Patrice Talon ».

« Laissez le Président Talon travailler. J’admire son courage. C’est un jusqu’au-boutiste... », a déclaré le député Dagniho. Elle invite ses collègues à mettre la balle à terre pour que tout puisse se dérouler dans le calme.
Les débats suspendus pour quelques heures se poursuivent à l’Assemblée nationale. Les députés de l’opposition et la mouvance restent camper sur leurs positions.

Akpédjé AYOSSO

www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel

28 mars 2019 par La Rédaction




La PRMP de Malanville démissionne


19 avril 2024 par Akpédjé Ayosso
La Personne responsable des marchés publics de la mairie de (...)
Lire la suite

Les grandes décisions de ce mercredi 17 avril


17 avril 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 17 avril 2024, sous (...)
Lire la suite

La 1ère session ordinaire 2024 ouverte à l’Assemblée nationale


15 avril 2024 par Akpédjé Ayosso
La première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de (...)
Lire la suite

Les responsables des partis RN et MOELE reçus à la Présidence


10 avril 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
Le chef de l’Etat Patrice Talon a reçu mardi 09 avril 2024 à son (...)
Lire la suite

Les hauts conseillers s’enquièrent des expériences de la Cour (...)


3 avril 2024 par Akpédjé Ayosso
A la tête d’une délégation malgache, le haut conseiller Doyen Noelson (...)
Lire la suite

Communiqué de Presse du parti Alliance des Forces Nouvelles (AFN)


1er avril 2024 par Judicaël ZOHOUN
Depuis le 24 mars 2024, une nouvelle ère s’ouvre sur le Sénégal. La (...)
Lire la suite

La loi portant Code électoral promulguée


19 mars 2024 par Marc Mensah
Après le contrôle de constitutionnalité Le président de la (...)
Lire la suite

L’opposition béninoise déjà dans l’esprit du nouveau Code électoral


13 mars 2024 par Marc Mensah
Les partis Les Démocrates ; NFN ; GSR ; MPL et FCBE mettent déjà en (...)
Lire la suite

Les partis politiques deviennent des institutions avec le nouveau (...)


13 mars 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
Le parlement béninois a adopté, mardi 05 mars 2024, la loi n°2024-13 (...)
Lire la suite

Le Code électoral n’exclut pas les partis du processus électoral


8 mars 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
Le parlement béninois a adopté, mardi 05 mars 2024, un nouveau Code (...)
Lire la suite

La nouvelle SE de Bantè prend fonction


8 mars 2024 par Akpédjé Ayosso
La nouvelle Secrétaire exécutive de la Commune de Bantè a été (...)
Lire la suite

Talon invité à ne pas promulguer en l’état la loi portant Code électoral


7 mars 2024 par Marc Mensah
La Plateforme Electorale des Organisations de la Société Civile (...)
Lire la suite

Les grandes décisions du Conseil des ministres


28 février 2024 par Akpédjé Ayosso
Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 28 février 2024, (...)
Lire la suite

YAYI et Les Démocrates chez le clergé catholique


23 février 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
Une délégation du parti Les Démocrates conduite par son président, (...)
Lire la suite

Les handicapés aspirent aux fonctions politiques au Bénin


19 février 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou
Pour leur mieux être dans la société, les personnes handicapées (...)
Lire la suite

Ce que pense Houngbédji des déclarations du président Talon


12 février 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
L’ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’ex (...)
Lire la suite

Plus de 25 Chefs d’Etat et de gouvernement à Dubaï


11 février 2024 par Ignace B. Fanou
Le Sommet mondial des gouvernements 2024 se s’ouvre à Dubaï ce lundi (...)
Lire la suite

Claudine Prudencio invite les présidents à prioriser l’intérêt (...)


9 février 2024 par Akpédjé Ayosso
La présidente du parti Renaissance Nationale (RN) Claudine, Afiavi (...)
Lire la suite




Derniers articles



Autres vidéos





Les plus populaires