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Dans une conférence de presse qu’il a animée ce lundi 3 avril 2017,
L’Imam Moutawakil Malick Boukari de la mosquée d’Agori-Plateau, d’Abomey-Calavi s’est prononcé sur la révision de la constitution et a invité la société civile, les hommes politiques, les confessions religieuses, et en particulier le gouvernement à la crainte de Dieu pour le développement du pays. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, ce lundi 3 avril 2017, l’autorité religieuse a souligné que les priorités de l’heure ne devront pas être la révision de la constitution, mais la recherche de solutions à la situation économique précaire dans laquelle sombre le Bénin.
« La révision de la constitution ne devrait pas être la priorité des priorités, car depuis 1990, aucune de nos Institutions n’a réellement travaillé en toute liberté, si ce n’est qu’avec les injonctions du chef de l’Etat en service », a précisé l’Imam d’Agori-Plateau, au cours de sa conférence avant de signaler que les maux dont souffre le pays ne sont pas liés à la constitution, mais à une mauvaise gouvernance ponctuée de décisions unilatérales.
« Un chef d’Etat qui a eu la confiance de son peuple pour arriver au pouvoir devrait, au premier plan, apaiser ce peuple dans sa misère, dans sa souffrance quotidienne », a-t-il suggéré.
L’Imam Moutawakil Malick Boukari s’insurge contre le traitement des ministres à l’ère du « Nouveau départ ». Pour lui, le président Talon n’a pas donné la liberté à ses ministres d’exercer pleinement leurs fonctions. Il a évoqué en exemple, les nominations qui proviennent pour la plupart de la Présidence. « Les ministres du gouvernement deviennent des ministres délégués, car, aucun d’eux n’est libre pour prendre des décisions et les faire appliquer aux bénéfices du peuple », a-t-il affirmé.
Concernant la modification de la loi fondamentale, il précise que le projet n’est pas une mauvaise chose, mais souhaite « qu’elle se fasse dans la paix, la sérénité et le consensus ».
« Les marches et les insultes qui se font entendre autour du projet de modification de la constitution ne règlent pas la situation », remarque Moutawakil Malick Boukari, tout en appelant les acteurs de la Rupture à se pardonner pour revenir à une nouvelle table de négociations dans le respect du contrat social qu’ils ont signé en prélude aux élections présidentielles de mars 2016.
Boniface CAKPO