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Le gouvernement Talon vient d’effectuer un nouvel élan dans la lutte contre la mauvaise gouvernance et l’impunité en transmettant au procureur de la République les rapports des audits des campagnes cotonnières des années 2013 à 2016.
Le conseil des ministres en sa séance ordinaire du mercredi 12 juillet 2017 renseigne que le Garde des sceaux, Ministre de la justice Me Joseph Djogbénou est instruit pour transmettre tous les ordres des documents liés, notamment des scandales des Affaires Sonapra et Onasa. Choses curieuses, selon une récente sortie de l’He Idrissou Bako ancien Directeur de la Sonapra, cette démarche du gouvernement ou saisine de la Justice au sujet de cette affaire, serait une pure diversion et risque d’être rejetée ou de ne pas prospérer pour incohérence. En effet selon plusieurs experts en la matière, avant qu’une procédure judiciaire ne soit véritablement enclenchée sur la base d’un audit, il faudrait que cet audit écoute les réponses et les justifications des mis en causes, dans le cas contraire elle ne peut tenir lieu d’un support judiciaire tangible, ont indiqué les mis en cause dans ce dossier de mauvaise gestion de la Sonapra et de l’Onasa. Pendant ce temps, des acteurs politiques et de la société civile ainsi que beaucoup de citoyens non convaincus par ces arguments qu’ils qualifient de prétextes ou de raisons évoquées par les mis en cause pour voiler leurs crimes, réclament justice. « Ils doivent tous se présenter devant la Justice qui est mieux placée pour dire s’ils sont innocents ou coupables » exigent bien de Béninois. Le gouvernement vient de jouer sa partition. La Justice aussi devra donc jouer son rôle en poursuivant ce travail de moralisation de la vie publique.
On attend donc de la Justice, d’être impartiale, dans le respect de la procédure conformément aux dispositions en vigueur et de convoquer au besoin, les acteurs de ce scandale ou présumes auteurs de ces crimes. D’ailleurs il se dit que les principaux mis en causes seront bientôt dévêtus de leurs immunités parlementaires afin de répondre aux accusations qui pèsent sur leurs personnalités. Ce qui ne tarderait, c’est bien la levée de cette immunité aux députés cités dans cette affaire, sans oublier certains membres du gouvernement Yayi. Ils sont tenus de répondre devant la loi, pour leur innocence ou leur culpabilité. Ce n’est qu’ainsi que la lutte contre la corruption et l’impunité se traduira dans les actes pour une bonne gouvernance du Bénin.
Charles-Salomon AGOSSA/Le Grand Matin