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Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
Le processus devant conduire à la révision de la Constitution du Bénin, pour le moment, s’arrête. Le rapport de la commission des lois, jugé recevable par ses membres, a été hier rejeté par 60 députés contre 22 et 1 abstention. Si les députés ont des raisons de rejeter le projet, cela ne signifie pas que toutes ses dispositions sont mauvaises. Même ceux qui étaient contre ou qui ont estimé qu’on peut apporter des amendements au texte transmis au Parlement par le gouvernement, ont reconnu la pertinence de certaines dispositions relatives aux innovations et surtout celles qui permettront de lutter contre l’impunité au Bénin. Malheureusement, le projet de loi a été rejeté et le Bénin rate ainsi une occasion d’avoir un outil qui lui permet non seulement d’engager des actions dynamiques pour son développement mais également de traduire dans la réalité la lutte contre l’impunité. Car nul n’ignore que même au sein de l’hémicycle, des députés traînent des casseroles. Le texte transmis par le gouvernement à l’Assemblée n’est pas forcément parfait. Est-ce qu’il n’était pas possible que les députés retirent ou enlèvent ce qui de leur avis est mauvais pour ne garder que, ce qui est selon eux, bon pour la nation ? Les amendements du texte n’étaient-ils pas possibles avec des rajouts sur la base des observations faites par les juristes, les hommes de droits, les politiques et les autres citoyens ? Pour certains, c’est comme si la Constitution du Bénin ne doit jamais être révisée quelles que soient ses imperfections. Si ce n’est que pour leurs intérêts personnels ou partisans qu’ils ont choisi de rejeter le projet de loi, ils n’auront fait aucun mal au gouvernement ou au Président de la République. Cela arrange d’avantage l’affaire des criminels économiques réfugiés à l’Assemblée nationale et ailleurs et qui doivent se réjouir et s’assurer à nouveau qu’ils sont à l’abri de toutes poursuites.
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