984 visiteurs en ce moment
Les acteurs intervenant dans la chaîne maritime du Bénin sont en conclave depuis ce lundi 22 octobre 2018. Pendant trois jours, les participants à ces assises vont d’une part, réfléchir au renforcement des capacités de la lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures, et d’autre part, à la relecture du Plan national d’intervention d’urgence (Pniu) de 2006 qui, au vu de certaines réalités, s’est révélé caduc et nécessite une réactualisation afin d’être adapté aux normes actuelles.
Selon Désiré Kouton, directeur de la marine marchande, ce plan est une exigence des accords internationaux en raison de la pollution fréquente des eaux par certains navires, et le Bénin ne peut y dérober. Ce qui a motivé les organismes internationaux par le biais du projet Giwacaf, à soutenir financièrement et techniquement la mise à disposition d’un tel plan.
Pour le représentant du projet Giwacaf, Clément Chazot, plusieurs actions ont été déjà menées dans ce sens. Il a cité en exemple les séances de sensibilisation et de formation pour la prise de conscience collective face au désastre. Clément Chazot n’a pas manqué de mettre un accent particulier sur les nombreux risques de pollution auxquels le Bénin est exposé avec certains navires abandonnés fréquemment au large des côtes dont l’un des grands dangers constitue le champ pétrolier en eau profonde de Sèmè.
A propos de ce champ pétrolier, le directeur de cabinet du ministre des infrastructures et des Transports, Victorin Honvoh, a informé que son démantèlement est déjà enclenché avec une équipe d’experts venue au Bénin, qui a évalué les risques d’une éventuelle catastrophe qu’il pourrait engendrer.
Les actions à mener selon lui, sont urgentes pour la protection des côtes. « Les populations exercent plusieurs activités marines le long des 46 000km² de côte et il serait cruel de rester les bras croisés face aux eaux qui sont fréquemment polluées par les hydrocarbures », a-t-il précisé.
Des cadres du ministère des Infrastructures et des transports, des experts maritimes, des responsables de sociétés intervenant dans le secteur de l’hydrocarbure pour un bon toilettage du Pniu, prennent part aux travaux qui s’achèvent ce mercredi 24 octobre 2018.
F. A. A.