442 visiteurs en ce moment
Engagées autour des idéaux de leur parti, les femmes de l’Union Progressiste (UP) entendent se mobiliser pour imposer leur place. C’est le message qu’a fait passer Annick Djimadja au cours de l’émission Ma part de vérité de Golfe Télévision, ce dimanche 23 décembre 2018.
« L’Union Progressiste et la femme ». C’est le thème sur laquelle Annick Djimadja a fait part de la volonté des femmes progressistes à faire parler d’elles au sein du parti.
Elles étaient réunies, samedi 22 décembre, à la maison des jeunes d’Agla pour une remobilisation et l’appropriation des textes du parti.
« 10 000 déléguées étaient conviés pour l’appropriation des textes constitutifs de l’Union Progressiste ».
Bien que toutes les déléguées n’ont pu répondre présentes, « la mobilisation était importante puisqu’il s’agit d’une rencontre d’échange et d’appropriation des textes. Il s’est agi d’une rencontre positive pour les femmes », explique Annick Djimadja, femme progressiste, communicatrice et sociologue.
Par rapport à la non représentativité de la femme dans les instances du parti, elle répond simplement : « Ce n’est pas un fait propre au Bénin. Presque partout en Afrique la représentativité des femmes est moindre ». Cette difficulté selon elle réside dans l’héritage culturel. « C’est une culture au fait. (...). La femme est vue comme celle qui ne doit pas être acceptée pour discuter des questions de développement ». Néanmoins, elle souligne qu’elles y arriveront et pour renverser ces tendances, « il faut que les femmes se battent réellement pour s’imposer. C’est ce qu’ont compris les femmes de l’Union Progressiste ».
Selon elle, « il s’agit pour le moment, des instances provisoires et les femmes ont le temps de se préparer pour mériter leur place ».
Sur 59 membres du bureau politique de l’Union Progressiste, c’est seulement 6 femmes qui ont été associées.
Annick Djimadja pense que « les hommes n’aiment pas que les femmes occupent certaines responsabilités puisque selon elle, c’est une question d’égo ».
« Aujourd’hui, l’éducation de l’enfant est confié à la femme. C’est la femme qui s’occupe des enfants et il faut qu’elle se batte pour mériter sa place dans les instances politiques et nous au niveau de l’Union Progressiste nous allons battre pour cela », souligne-t-elle. Elle rassure que « Nous allons travailler pour arracher la place. Nous savons que cela ne sera pas facile mais nous y parviendrons ».
Annick Djimadja confie que pour que la femme mérite son respect et que les femmes soient vues positivement, c’est d’abord le travail et non leur portait physique. ‹‹ Les femmes doivent pourvoir afficher leur leadership féminin », soutient-elle.
Au sein du parti Progressiste, elle souligne que « le premier défi est que la femme soit bien représentée. Le travail de mobilisation pour l’ancrage du parti se fera à la base et la femme ne peut pas être mise de côté. Nous avons travaillé pour la mobilisation et pour l’ancrage du parti, cela ne peut se faire sans la femme ».
« L’UP est un parti de masse, de réformes, combat les inégalités, c’est un parti de justice sociale », dira-t-elle. Elle déplore qu’on assiste à l’effritement des valeurs et c’est le défi de la conscience, du travail bien fait, de la nouvelle conscience qu’on doit prôner au sein du parti progressiste.
« Nous sommes dans une démarche d’ouverture et non d’exclusion. Nous allons travailler à renforcer l’état de droit, nous allons travailler à la cohésion », signale Annick Djimadja. Elle ajoute : « Je suis en train de montrer qu’on peut faire la politique autrement, il faut faire la politique de développement. Nous travaillerons à la mobilisation des populations autour de nos idéaux, nous mobiliserons les populations autour de nos valeurs ». Aussi, invite-t-elle les femmes à plus de dynamisme. « Elles doivent prêcher la bonne nouvelle auprès de leurs sœurs, auprès de leurs frères ». Annick Djimadja explique que cette séance de restitution a été organisée pour mettre les femmes au cœur des reformes. ‹‹Avec les déterminations, nous arriverons à trouver notre place, aux côtés des hommes », renchérit Mme Djimadja,. Pour elle, « Quand on parle des femmes, ce ne sont pas que les femmes politiques, il s’agit de toutes ces femmes du marché, ces femmes qui travaillent pour leur épanouissement. Je les invite à travailler pour mériter leur place en politique ».
Elles travaillent déjà dans leurs localités pour faire adhérer les autres à la cause de l’UP. « Nous à notre niveau, nous travaillons aussi pour que les textes de l’UP soient mieux vulgarisés. Nous sommes dans un processus de recrutement et si les femmes sont convaincues, rien ne les arrête. Nous travaillons pour la formation de la femme pour qu’au sein des organes de l’Union Progressiste, les femmes aient leur mot à dire. Nous travaillons pour que la femme mérite sa place. Il ne s’agira pas de discrimination positive. La femme doit travailler elle-même pour arracher sa place. Nous avons compris que si les femmes ne travaillent pas, elles n’auront pas les places qui leurs sont réservées puisque les hommes ne leur laisseront pas la place sans le mérite ».
Elle reste confiante que « La femme représente le Jockey de l’Union Progressiste ». C’est d’ailleurs une évidence selon elle. « Si vous regardez un peu notre détermination vous allez comprendre que les femmes travaillent pour l’ancrage de l’Union Progressiste. Nous allons travailler davantage pour que la femme béninoise puisse véritablement émerger. Tout est question du leadership des femmes elles-mêmes ».
Elle reconnaît que « Les femmes ne sont pas solidaires entre elles mais la tendance est en train d’être renversée et nous travaillons pour cela ».
Pour Annick Djimadja, si aujourd’hui, les hommes sont cités dans des malversations, elle se demande combien de femmes retrouve-t-on parmi eux. « Il faut confier la responsabilité à la femme », en appelle-t-elle.
Annick Djimadja s’est prononcé aussi sur la gouvernance de Patrice Talon. « Je voudrais juste dire qu’avec l’arrivée du président Talon, le Bénin s’est engagé véritablement dans le chemin de développement », a-t-elle indiqué.
« Si je prends la question de la réforme de la charte des partis, c’est un grand pas. Le secteur de la gouvernance économique, beaucoup d’effort sont fait et on peut dire que le Bénin est sur la voie du développement. Les réformes sociales avec l’ARCH », énumère-t-elle
Annick Djimadja lance son appel à l’accompagnement du chef de l’Etat dans ses actions. « Je voudrais demander au chef de l’Etat de continuer dans cette logique. Je voudrais aussi demander au peuple d’accompagner le chef de l’Etat dans son élan. Le président s’est donné comme vision de révéler le pays, de mettre notre pays sur orbite et je crois qu’il est de bon ton d’accompagner les actions du président parce qu’il s’agit de notre pays. Il faut accompagner le gouvernement à pouvoir continuer sur la voie du développement pour le bonheur de nos populations. Le gouvernement est en train de démarrer la phase d’action du Pag et pour nous à l’Union Progressiste, nous accompagnons ces réformes », conclut-elle.
Giscard AMOUSSOU
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel