1000 visiteurs en ce moment
La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) a, dans une déclaration en date du vendredi 13 juillet 2018, dénoncé l’injustice qui s’opère dans la désignation du représentant des travailleurs pour la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH). Une injustice constatée lors de l’élection qui devrait se dérouler le mercredi 11 juillet passé.
L’élection devrait avoir lieu le 11 juillet 2018, à la bourse du travail de Cotonou pour désigner un représentant de tous les travailleurs du Bénin au sein de la CBDH. Mais elle n’a pas eu lieu puisque la CSTB soutient qu’il y a des comploteurs qui avaient pour objectif d’écarter son candidat.
Conformément aux dispositions de la loi 2012-36 du 27 décembre 2012, portant création de la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH), un comité de sélection de trois membres a été mis sur pied. Il est composé du premier vice- président de l’Assemblée Nationale, Eric Houndété en tant que coordonnateur du comité, des députés Agbelessessi et de Mme Abiba Ouassangari.
Selon la déclaration de la CSTB, ce comité chargé de la désignation des membres de la commission a organisé sous la direction de Eric Houndété, plusieurs rencontres de concertations avec les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales à l’Assemblée Nationale à Porto- Novo. Il a été question d’échanger sur les modalités de désignation du représentant des travailleurs à la CBDH. Sur cette base, le comité de sélection a saisi le ministre du Travail et de la Fonction Publique qui a répondu par écrit et a indiqué clairement que « pour désigner le représentant des travailleurs, il faut prendre en compte les derniers résultats des élections professionnelles nationales et les décrets d’application du code de travail ». Le ministre a également envoyé au comité de sélection les derniers résultats des élections professionnelles nationales et les décrets d’application du code de travail.
En dépit de ce fait, relève la CSTB, « le coordonnateur du comité, avec la complicité de certains responsables syndicaux, a, sous le fallacieux prétexte de recherche du consensus, décidé d’une élection dont le choix des membres du corps électoral retenus est concocté par lui sur place sans aucune base objective légale ». Pour la CSTB, il est évident que « C’était un plan fait avec les SG des autres confédérations et mis en œuvre pour éliminer le candidat de la CSTB qui est pourtant jusqu’à nouvel ordre la Confédération syndicale la plus représentative aux dernières élections professionnelles nationales avec ses 44,76 % de suffrages exprimés ».
Cette manœuvre explique la CSTB devrait favoriser la désignation du secrétaire général de la CSUB comme représentant des travailleurs à la CBDH. Or, la CSUB n’a eu que 01,78 % des suffrages exprimés aux dernières élections professionnelles. « La CSUB, non seulement n’est pas représentatif mais son secrétaire général fait partie des responsables syndicaux qui ont abandonné les travailleurs à leur sort lors de la dernière grève générale », a-t-elle affirmé.
La CSTB n’admet pas qu’un inconnu dans le pèlerin de combat en matière de défense des droits de l’Homme, soit désigné pour représenter tous les travailleurs du Bénin au sein d’une commission nationale de défense des droits de l’Homme.
C’est ainsi que l’élection s’est terminée par de vives protestations du secrétaire général de la CSTB, Nagnini Kassa Mampo et d’un groupe de travailleurs. Les élections n’ont pas eu lieu et ce groupe de travailleurs a mis en garde les députés Eric Houndété, Agbelessessi et autres responsables syndicaux, sortis en catastrophe de la salle.
Prenant à témoin tous les travailleurs et l’opinion publique sur la volonté manifeste du député Eric Houndété de violer la loi, elle les invite à défendre leurs droits car indique-t-elle, « c’est un vaste plan qui est mis en œuvre pour écarter désormais vos dignes représentants de la CSTB sans organiser de nouvelles élections professionnelles ».
Akpédjé AYOSSO (Stag.)