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Depuis la décision DCC 18-141, et DCC 18-142, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer ce revirement jurisprudentiel de la Cour Djogbénou qui selon eux, porte atteinte à la démocratie béninoise. La Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB) n’est pas restée en marge de ses dénonciations.
" Le Bénin en danger.Trop, c’est trop ! Ça suffit ! On en a marre ! Levons-nous ! ". Telles sont les réactions de la CSTB, après l’annonce de la promulgation des lois relatives au retrait du droit de grève aux magistrats, au personnel de la justice, aux agents de santé et de la police républicaine. C’est à travers une déclaration en date du 29 juin 2018, signée du secrétaire général de la CSTB que les syndicalistes ont réfuté les décisions de la Haute juridiction. La CSTB estime que cette décision anachronique et anticonstitutionnelle de la Cour Constitutionnelle de Djogbénou, " vient de remettre en cause une décision de la même Cour prise, il y a seulement quelques mois sous la présidence de Théodore Holo’’.
Pour le secrétaire général confédéral Nagnini Kassa Mampo, cette situation "révèle au grand jour que les décisions de la Cour Constitutionnelle du Bénin ne sont plus sans recours ". La confédération des syndicats des travailleurs du Bénin estime que la Cour Djogbénou ’’est nommée pour faire la volonté de Patrice Talon et non pour juger de la Constitutionalité des lois, textes et autres actes posés par les citoyens ".
Au regard de tout cela, le secrétaire général de la CSTB, lève le ton en estimant que " nous sommes en plein dans un Etat de non droit ". Pour la CSTB, il est important que " tous travailleurs se lèvent immédiatement pour défendre les travailleurs de la justice, de la santé et de la police sans hésitation car, c’est tout le pays qui est attaqué à travers cette décision ".
G. A.
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