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Au terme d’une mission d’évaluation au Bénin, le ministre de l’économie et des finances, Romuald WADAGNI et le chef de délégation du Fonds monétaire internationale (Fmi), Luc AYRAULT, ont donné une conférence de presse ce lundi 06 mai 2019.
M. Luc AYRAULT a noté avec satisfaction l’avancement du programme en ce qui concerne la mission de revue. Ce qui permet selon lui, d’affirmer que le programme est très satisfaisant, et que tous les indicateurs du programme à la fin du mois de décembre 2018 ont été vérifiés. Mieux, la mission du Fmi a noté une bonne surprise au niveau du déficit public. « Grâce à une très bonne gestion des finances publiques, le déficit a terminé à 4% du Pib en 2018 alors que la mission s’attendait à un déficit beaucoup plus élevé de 4.7% », s’est réjoui le chef de mission. Cette performance selon l’expert du Fmi, est liée à une très bonne mobilisation des recettes de la part du gouvernement, les revenus et les recettes intérieurs ont été particulièrement forts, ce qui laisse observer une très bonne situation au premier trimestre de 2019. Tous ces résultats témoignent des efforts du gouvernement, notamment la fraude fiscale. L’autre aspect de la mission, selon Luc AYRAULT, est la révision des perspectives économiques.
La mission indique-t-il, a regardé de nouveau les problèmes de croissance et révisé à la hausse, la croissance économique du Bénin pour 2018 et 2019. « La croissance que prévoit la mission pour l’année 2019, est de 6.7%. C’est une croissance élevée tirée par l’activité agricole et l’activité au port de Cotonou », a notifié le chef de mission.
Pour lui, cette forte croissance va se poursuivre sur le long terme. A en croire Luc AYRAULT, le potentiel de croissance du Bénin à moyen terme, est très élevé par comparaison à certains pays de l’Afrique subsaharienne. Les perspectives de croissance sont fortes et pour s’assurer que ce potentiel se réalise, les discussions avec les autorités béninoises ont porté sur un certain nombre de réformes qu’ils entendent mettre en œuvre, a-t-il renseigné.
Pour mettre en œuvre ces réformes, le chef de mission du Fmi estime qu’il faut que le gouvernement réalise son agenda et ses projets de réformes économique, en particulier, la continuation de la modernisation de l’agriculture, le soutien à l’industrie et le développement de nouveaux secteurs porteurs tels que le tourisme et l’économie numérique.
Selon Luc AYRAULT, pour soutenir une croissance aussi élevé à moyen terme, il faut que le secteur financier soit en bonne santé. A ce sujet, des recommandations ont été faites au gouvernement pour renforcer le secteur bancaire. Il a par ailleurs informé que le gouvernement a déjà pris des dispositions pour faciliter l’accès aux crédits bancaires. A cet effet, une nouvelle loi va être mise en œuvre très rapidement et va permettre d’utiliser beaucoup plus facilement, les titres de propriétés comme garanties pour obtenir des prêts. Et quand les banques auront plus de garanties, elles seront plus habituées à faire des prêts ; ce qui va améliorer l’économie.
Le ministre de l’économie et des finances, Romuald WADAGNI a souligné que tous ces conclusions sont la preuve que le gouvernement est dans la bonne direction. Ce qui prouve que la gouvernance économique du pays est bonne, que le Bénin a retrouvé le rang des pays crédibles.
Depuis 2016, et de façon continue, rappelle le ministre, à chaque fois que le gouvernement affiche des prévisions, il les réalise et parvient parfois à faire mieux que ce qui est prévu. En comparaison à ce qui se fait dans les autres pays, Romuald WADAGNI a informé que les réalisations sont en deçà des prévisions. Mais pour ce qui concerne le Bénin, le gouvernement est très réaliste et les résultats qu’il affiche et qui sont revus, montrent bien qu’il agit avec pragmatisme, rigueur et réalisme.
Selon l’argentier national, le même élément se note au niveau du déficit. Pour 2018, il a affiché 4.0 alors qu’il était prévu à 4.7 ; ce qui prouve que le gouvernement a fait mieux.
Il a aussi rappelé qu’en 2015, ce déficit était au-delà de 8%. Selon le ministre, les 4.0 ont été réalisés dans un contexte où des efforts ont été réalisés sur des dépenses sociales et prioritaires. Si le gouvernement a pu faire ce résultat, c’est dire qu’il a fait des efforts pour améliorer les recettes intérieures, a-t-il souligné.
Selon Romuald WADAGNI, toutes les actions pour modifier les différentes régies à savoir, la lutte contre la fraude qu’elles soient douanière ou fiscale, ont porté des fruits et permis de faire de meilleures performances. D’un autre côté, renseigne-t-il, le gouvernement a poursuivi les actions d’assainissement des finances publiques. Il s’agit de mieux gérer les dépenses publiques de sorte que la conjonction des deux, permettent de maintenir un rythme d’investissement tout en ayant des performances en matière de consolidation budgétaire qui sont très intéressantes.
F. A. A.