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La salle de fête de l’Hôtel Flamboyant de Cotonou a servi de cadre dans la soirée de ce jeudi 8 mars 2018 à l’Association Béninoise pour l’Eveil et le Développement (Abed) pour honorer les femmes en général et celles qui opèrent dans le monde des médias en particulier. A travers un dîner de presse, organisée en marge de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, cette organisation non gouvernementale a mis en valeur les femmes journalistes qui se battent tous les jours pour que la population soit informée et sensibilisée sur ce qui se passe sur le plan national et international. Pour Stéphane Zinzindohoué, le responsable de l’Ong Abed, la presse qui est appelée le 4ème pouvoir devrait être plutôt dénommé « le pouvoir en puissance ». « Vous membres de la Presse vous êtes le 4ème pouvoir dit-on, mais moi je vous dis que vous êtes le pouvoir en puissance », a-t-il qualifié. L’Abed Ong soutient les femmes en prenant des initiatives visant à les promouvoir en ressortant la complexité des défis auxquels la gente féminine fait face.
Il n’a pas manqué de faire un clin d’œil au cours de cette soirée à ces femmes qui se battent pour électrifier leurs villages pour une autonomie économique financière, celles qui luttent pour un environnement sain à travers des politiques de gestion adéquats. Aussi pouvait-on remarquer à cette soirée, la présence de cette catégorie de femmes qui impacte positivement l’environnement et le quotidien des populations. Nelly Abialla qui en est un exemple a partagé avec l’assistance son expérience. Elle a créé l’Etablissement la fermière qui transforme les produits issus de sa ferme en des jus. Cette entreprise qui est dénommée « La fermière » est basée à Bohicon et apprend aux femmes sans instruction la technique de transformation des produits. L’initiatrice de cette ferme a invité à retourner à la Terre. Selon elle, l’agriculture est ce qui peut développer l’Afrique.
L’autre invité dont le témoignage a ému l’assistance est celui de Marie-Michelle Kossi. Handicapée mais bardée de diplômes, elle a du mal à s’insérer sur le marché de l’emploi. Selon elle, malgré la loi qui a été votée à l’Assemblée Nationale, l’insertion des handicapés dans la vie professionnelle demeure très difficile. Elle a saisi cette occasion pour lancer un cri de cœur à l’endroit des autorités pour qu’elles se penchent sur sa situation. « Mon souhait est de me prendre en charge par moi-même », a-t-elle confié.
Armel TOGNON