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La mesure de radiation annoncée par le Gouvernement à l’endroit des grévistes, loin de baisser la tension qui a cours dans le pays motive les travailleurs à maintenir le cap jusqu’à la victoire. L’Intersyndicale de la Maternelle et du Primaire, suite à cette décision du Conseil des ministres du 28 février 2018, rappelle les éducatrices et éducateurs ; institutrices et instituteurs que la grève en cours est bel et bien corporatiste, licite et surtout légale du fait des revendications et de l’ouverture des négociations.
Le Conseil des ministres du mercredi 28 février a statué sur les mouvements et a fait observer que les dispositions de la loi 2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin ne sont pas respectées. Il a été décidé que les travailleurs qui ne seront pas présents à leur poste seront considérés comme démissionnaires. Pour L’Intersyndicale de la Maternelle et du Primaire, il s’agit là de « l’infantilisation et la diabolisation des enseignants devant les couches constituées… ». Le Secrétariat Exécutif National de l’intersyndicale, fustigeant la décision du dernier Conseil des ministres relative à la grève, estime que le pouvoir Talon, au lieu d’aller à l’essentiel pour le dégel, fait du « chantage en confisquant le salaire des travailleurs ».
Rappelant le Gouvernement de leur disponibilité à aller aux négociations, le syndicat maintient d’abord sa position et exhorte les enseignants à garder le cap en observant résolument le mouvement de grève qui passe désormais à 96 h, à compter de mardi 6 Mars 2018. Il les invite à participer massivement à toutes les actions pacifiques de pression qui auront lieu dans chaque département, à rester mobilisés pour la satisfaction des revendications.
Boniface CAKPO
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