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Invité sur l’émission Zone Franche de Canal 3, ce dimanche 6 mai 2018, le député de la 5e circonscription électorale, membre du Bloc de la majorité parlementaire, Tossou Marcelin Ahonoukoun a fait le tour des sujets d’actualité. Tout en prenant soins d’opiner sur les réalisations du chef de l’Etat, il encourage celui-ci à garder le cap pour sa réélection en 2021.
L’actualité nationale et l’an 2 du chef de l’Etat en question. Le député de la 7e législature a apporté sa part de vérité sur certaines questions importantes. Statuant sur la question du député Atao, Marcelin Ahonoukoun dira que « c’est dommage que c’est un député qui se trouve dans ce dossier. C’est quelqu’un qui connaît la loi qui se voit impliquer dans cette affaire ». Pour lui, il ne serait pas autant si c’est un simple citoyen qui est impliqué dans ce dossier. Il souligne que « Atao a été recherché puis il est allé se présenter et garder en vue jusqu’à un mandat de dépôt. La justice doit faire la lumière sur cette affaire ». La situation relative à son immunité parlementaire ne doit pas être une fin en soi. « Les gens évoquent le cas de l’immunité parlementaire. Quand on est député, peut-on se permettre de faire certaines choses ? », se demande-t-il. Il ajoute que « jusqu’à présent le député Atao n’est pas encore jugé. Il faut qu’il accepte d’aller jusqu’au bout pour qu’il y ait la lumière sur le dossier ».
Des patriotes ayant géré le portefeuille de l’Etat ne doivent se cacher à l’Assemblée. Marcellin Ahonoukoun pense que « Quand vous gérez les biens de l’Etat vous devriez être prêt à répondre. Il s’est fait que certains sont impliqués dans des dossiers et il faut une procédure. C’est en cela on demande la levée de l’immunité ». Il souhaite que les choses ne traînent pas pour que le dossier soit plombé. « Je voudrais que cela se passe très vite. Si vous durez dans la procédure, l’aboutissement est loin et cela ne fait pas avancer », explique-t-il. L’ancien douanier à la retraite martèle que les députés sont là pour accompagner la justice et aider les collègues à laver leur image. Selon lui, « Atao devait être poursuivi pour un cas de flagrance. Il était en fuite et il est arrivé, la justice va faire son travail. Juridiquement, il peut être appréhendé », confie-t-il. Il souligne que « le juge des libertés a fait son travail et cela n’a pas empêché les autres de faire les leurs ». Le député estime qu’ « on devrait être dans une république où chacun doit répondre de ses actes quel que soit son rang. Il s’agit de répondre d’un acte délictueux ». Il faut donc selon lui que chacun joue son rôle dans la dignité. « Vous voulez une république des trafiquants, des brigands ? », se demande-il. L’élu de la Nation interpelle chaque député pour son rôle. « Laissons le temps. Lever d’immunité n’est pas encore dit poursuivre. Chaque député sait ce qu’il est venu faire au parlement. Il sait qu’il représente un peuple. Il sait ce qu’il fera ». Il demande a ce que « que les députés de la 7ème législature se montrent dignes d’un républicain. Si cela n’abouti pas, est-ce que c’est comme ça vous voulez que l’Assemblée marche ? » Marcellin Ahonoukoun dira que « si on laisse passer, les gens vont mal gérer et viendront se réfugier à l’Assemblée nationale ». Sans langue de bois, M. Ahonoukoun affirme : « il faut qu’il y ait un cas d’école pour que les députés à l’Assemblée soient des exemples. Vous ne voyez pas que l’Assemblée est devenu un refuge pour des gens qui sont devenus riches de manière douteuse, des gens qui ont détourné pour se refugier à l’Assemblée ».
Pêle-mêle
La radiation de 27 policiers et gendarmes de la Police républicaine, lors du dernier conseil des ministres, réjouit le député qui estime que « l’argent qui est à nous tous, une seule personne met dans la poche ». Il rappelle que dans ce pays, « le feu président Général Mathieu Kérékou a radié des gens qui ont pris 200 francs sur la voie ». Et pour cela, il souligne que « nous ne devons pas oublier notre histoire. Talon est entrain de faire une révolution à la douce, sans effusion de sang, la rigueur dans le travail ». Pour lui, « les gens qui sont sensés connaître la loi à qui on a confié des sous pour gérer et qui détournent. Qui a bu boira ». Marcellin Ahonoukoun pense qu’ « un fonctionnaire avant d’être radié à le droit d’aller en conseil de discipline. Si le conseil juge que c’est normal que vous soyez radié, le problème ne se pose pas. Il y a un délit d’initié dans cette affaire et ils doivent être plus châtiés que les autres ». Il estime qu’il est important de mettre fin à la corruption. « La lutte contre la fraude, la gabegie, l’impunité est imminente puis que sans ça, le Bénin ne survivra pas. Le pays a besoin d’être attractif », révèle-t-il. « Le Bénin d’il y a cinq ans et le Bénin d’aujourd’hui, il y a quelque chose qui se fait. Quand un Béninois doit poser un acte, il doit réfléchir. L’autorité de l’Etat est restaurée », fait-il savoir.
Par rapport à l’opposition, le député souligne que « si je dois me prononcer sur le cas de Djeffa, j’ai honte. Il peut avoir tout le monde sauf Tévoèdjrè, Yayi et Soglo. Ceux-là qui doivent dire venez, on va se comprendre prennent partie. C’est déplorable ». Il invite l’opposition à baisser les mains et accompagner le chef de l’Etat. Marcellin Ahonoukoun n’a pas manqué de dire merci au chef de l’Etat. Un merci relatif à la route Toffo-Lalo en cours, le marché de Houègbo qui est aussi en reconstruction. Pour lui, « le président Talon est un homme de parole. « Il a promis des choses pendant les campagnes et il le fait », se réjouit-il. Le député de la cinquième circonscription électorale affirme que le chef de l’Etat peut se représenter en 2021. « Ce qu’il a entrepris dans les réformes, vous pensez qu’il peut les faire en cinq ans ?››, se demande-t-il.
La question du système partisan est pour l’homme politique une réforme indispensable. Et d’ailleurs, il souligne que les citoyens sont d’avis avec cette réforme. « Je crois que tous les Béninois aspirent à la réforme du système partisan. On traite notre parti de clubs électoraux. Moi, j’ai honte ». Marcellin Ahonoukoun a aussi fait cas de sa réélection pour les prochaines législatives puisqu’il se dit apte sur le terrain. Il invite enfin le chef de l’Etat à « garder le cap surtout en matière de lutte contre la corruption ». C’est un vœu de tous les Béninois fait-il savoir. Pour lui, « s’il réussit cette lutte, il sera réélu sans condition. Nous qui le soutenons, nous l’accompagnons dans cette lutte. Qu’il aille jusqu’au bout ». Après deux ans de gestion, le député pense que les actions du chef de l’Etat son appréciables. Pour lui, s’il faut le noter réellement, c’est l’année prochaine mais avec ce qui est fait, « je lui donne 15/20, mention assez bien ».
G. A.