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L’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) offre l’opportunité aux citoyens d’évaluer les initiatives du gouvernement. Les universitaires, hommes politiques et acteurs de la société civile se sont retrouvés, ce jeudi 20 avril 2017, à Cotonou pour passer au crible l’an 1 de la gestion du président Patrice Talon. Cette rencontre qui se tient à l’occasion des quatrièmes entretiens politiques de l’Abdc vise à faire des propositions pour l’amélioration du climat des affaires pour le reste du quinquennat de la Rupture.
« Nous savons que si un an n’est pas suffisant pour dresser un regard définitif sur la politique d’un gouvernement, un an paraît suffisant pour apprécier ses signaux. En un an, on peut capter les griffes d’un gouvernement, on peut avoir une idée de sa marque », affirme Joël Aïvo, président de l’Abdc. La marque de gouvernance du régime Talon, poursuit-il, est à revoir même si des actions positives sont notées.
Pour Wilfried Léandre Houngbédji, directeur de communication de la Présidence de la République, le gouvernement s’est inscrit, depuis son installation, dans la logique de transition. Il a évoqué certaines réalisations qui sont à l’actif de la Rupture. Il s’agit surtout du lancement de 500 km de chantiers routiers, la maîtrise de la situation des besoins énergétiques avec la disparition du délestage, la maîtrise de la sécurité de la circulation et la fin du rançonnement sur les routes, la médiation à succès du chef de l’Etat marquée par la fin de la crise chez les protestants et au sein des acteurs du football, la fin du culte de la personnalité ainsi que la ponctualité dans les activités gouvernementales.
Mais selon Ralmeg Gandaho, un des communicateurs à cette séance d’échanges, le président Talon mène une gestion autocratique du pouvoir.
« Le Chef de l’Etat, apparemment dans les lois et mesures qui sont prises en douze mois, semble gouverner le pays pour les multinationales et non pour le peuple », a-t-il remarqué. D’après lui, le président Talon doit se préoccuper de la mise en œuvre de son programme d’actions pour la satisfaction du grand nombre. « Gouverner pour le peuple revient à adopter des mesures qui rentrent dans le social », a-t-il suggéré.
L’Association béninoise du droit constitutionnel espère que les propositions issues de ces entretiens aideront l’Exécutif à réajuster ses options en matière de politique publique.
Boniface CAKPO