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Le président du comité de pilotage du Ravip était l’invité de l’émission « 90 mn pour convaincre » de la radio nationale, ce dimanche 19 novembre 2017. Au menu des échanges avec les journalises Henri N’da Sékou et Marie Léa Yémandro, Jean Aholou a exposé les multiples utilisations de la carte qui sera issue du Ravip, le rôle de l’Agence national de traitement (Ant) dans cette phase de l’opération avant d’inviter les populations qui ne se sont pas encore recensées à le faire au plus vite. Selon ses prévisions, le Ravip coûtera environ une trentaine de milliards de francs CFA à l’Etat béninois.
Démarré le 1er novembre 2017 au plan national, le Recensement administratif à vocation initiale d’identification de la population suit son cours normal selon Jean Aholou, président du comité du pilotage du projet. Invité sur l’émission « 90 mn pour convaincre » de la chaîne nationale, il a évoqué l’importance du recensement et son caractère obligatoire pour tout citoyen.
« Le Ravip est la forme la plus avancée de tous les recensements que le Bénin ait connus jusque-là, en termes de technologie mise en œuvre et d’encadrement juridique », affirme-t-il.
Ce projet est la mise en œuvre de la loi n°2017-08 du 19 juin 2017 portant identification des personnes physiques en République du Bénin.
Selon lui, cette loi comporte des innovations majeures qui ont permis au gouvernement de mettre en œuvre ce recensement. Les dispositions de l’article 4 de cette loi, visent à doter chaque citoyen d’un numéro personnel d’identification (NPI) et celles de l’article 6 viennent régler les cas des étrangers résidant au Bénin en les dotant d’un numéro personnel d’identification de résident.
« Vous ne pouvez rien faire au Bénin sans cette carte, même demander un compteur électrique à la Sbee, un compteur d’eau à la Soneb, exige obligatoirement de vous que vous fournissiez votre numéro personnel d’identification, parce que l’Etat, dans le cadre de la planification de son développement à cerner avec certitude l’identité de ses citoyens », soutient-il.
Concernant l’administration des opérations d’enrôlement, il précise que le Ravip est sous la conduite de l’Agence national de traitement (Ant) en attendant la création de l’Agence nationale d’identification de la population.
« C’est momentanément que l’Ant s’est retrouvée dans le rôle en attendant que l’Etat puisse donner un cadre institutionnel à l’Agence nationale d’identification de la population », a-t-il déclaré.
L’Agence national de traitement, d’après lui, coordonne toutes les activités de terrain, partant de la répartition des kits sur le plan national, de l’identification des centres de collecte, en partenariat avec les élus locaux, et du traitement de ces opérations. Elle est appuyée par l’opérateur technologique Safran qui a des expériences avérées en la matière et a mis à sa disposition des équipements performants.
L’Ant, poursuit-il a mis en place un système de zonage à partir des centres déjà institués. Ces centres de collecte sur le plan national sont au nombre de 2162 dont 1500 ouverts le 1er novembre dernier avec 1500 kits.
Concernant les dépenses globales pour cette opération, il a expliqué qu’en termes de prévision, le Ravip coûtera une trentaine de milliards de francs CFA à l’Etat béninois
Selon ses explications, la carte du Ravip servira comme carte d’étudiant, carte scolaire et pièce d’identité avec des usages multiples.
Avant d’inviter tous les Béninois à faire l’enregistrement et à mobiliser leurs proches autour du Ravip pour la réussite de l’opération, il a promis que les difficultés notées çà et là seront incessamment corrigées.
Après les six mois d’enrôlement, la prochaine étape sera celle de la modernisation de l’état civil béninois.
Boniface CAKPO