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Invité sur l’émission Zone Franche de ce dimanche 5 août 2018, le député Gérard Gbenonchi a passé en revue les questions majeures qui font aujourd’hui l’actualité. Réitérant son admiration aux actions du chef de l’Etat, le député confirme la disponibilité de la majorité à l’accompagner dans la lutte contre la corruption au niveau du parlement.
Décryptant le message du chef de l’État à la veille de l’indépendance, l’honorable Gérard Gbenonchi dira que le chef de l’État en phase avec le contenu de son discours. Selon le député, « Le chef de l’État a demandé de serrer les ceintures. Aujourd’hui, le ton a baissé et il dit que nous y sommes presque. C’est un chef d’État qui évolue méthodiquement ». Il affirme que Patrice Talon sait que ça ne va pas et il a promis faire des réformes profondes. Il fait le travail de fouilles profondes, cherche les outils nécessaires pour mieux bâtir. Faisant un recours au passé, le député estime que c’est maintenant, que le pays retrouve peu à peu son état normal. « Nous qui étions proches nous savons que le jeu en valait la chandelle. Il y a des choses énormes qui s’étaient passées pour tout mettre à terre. Et aujourd’hui, Patrice Talon développe une architecture pour tout réformer », indique-t-il. C’est donc la raison, selon Gérard Gbénonchi pour laquelle, Patrice Talon a dit de patienter. « Et maintenant, la chose prend déjà corps. Et il a dit nous y sommes presque », souligne-t-il.
« J’ai nulle doute que le chef de l’État va réussir », déclare M. Gbénonchi.
Pour lui, cela est d’autant vrai que « Nous avions été convié par le chef de l’État pour comprendre le taux de réalisation du PAG. Il y a un travail énorme qui est fait dans le cadre de la mobilisation des ressources ». D’ailleurs, il insiste sur ce que « le chef de l’Etat a promis qu’il ne laissera pas d’éléphants blancs au cours de son quinquennat. Sa méthode est une méthode de sagesse et d’objectivité », soutient-il.
« J’ai senti un chef de l’État qui nourrit une passion pour son pays et entend tout refaire. C’est quelqu’un qui est passionné de laisser à son pays quelque chose de bon. Je crois au pragmatisme du chef de l’État », assure le député.
Il rappelle que concernant l’Asphaltage, 300 milliards FCFA ont été mobilisés pour la première phase du projet. En plus, les partenaires croient en ce qui se fait. « Il y a des investisseurs qui s’intéressent de plus en plus au Bénin. À chaque fois, le Bénin va sur le marché international, l’objectif est toujours atteint », renchérit-il. Le député estime aussi que les populations ont cerné le bien fondé des réformes. Aussi, dira-t-il qu’il y a « des gens qui viennent me voir surtout quand je rentre au village, pour dire que le chef de l’État fait un bon travail. Ce sont des gens qui entendent, voient et apprécient. Ils le savent et disent que ce que le chef de l’État fait permettra de changer ce pays ».
Le référendum
Gérard Gbénonchi au sujet de l’abandon de la voix référendaire dont a opté le chef de l’Etat affirme être un peu surpris. « Oui, c’est une surprise mais on l’a compris », a-t-il avoué. Néanmoins, il pense que « nous sommes deux institutions qui opèrent chacun dans son couloir. Nous y avons cru au départ. Nous avons été surpris de l’attitude de nos collègues de l’opposition ».
« Maintenant que ça n’a pas marché, la constitution prescrit que c’est le chef de l’État qui soumet la loi au référendum. Notre souhait est de poursuivre. Le débat a été fait en notre sein. Ce n’est pas unanimement on a voulu y aller. Il est vrai que malgré l’ambiance lorsqu’on va descendre pour expliquer aux populations ce qui en ait. Et si chacun des 60 députés du BMP descend pour faire le travail, le Oui va l’emporter et ça nous en sommes sûrs », explique Gérard Gbénonchi.
Mais cela ne suffit peut-être pas puisqu’il y a d’autres aspects que seul, le chef de l’Etat pourra mesurer. C’est le cas du financement de ce référendum. « Le chef de l’État est à côté de la marmite. Il va mettre en concurrence plusieurs paramètres. Il est convaincu que c’était des réformes pertinentes. Sur ce point, on est en phase avec lui. En dehors de ça, il a d’autres choses à prendre en compte. Il réfléchit et analyse. Il met beaucoup de choses en confluences », indique le député de la majorité parlementaire. Il fait comprendre que nous avons trop fétichisé notre constitution et nous pensons qu’on ne peut jamais la toucher. Mais « Pour le chef de l’État l’initiative de révision venant de lui, est finie », insiste-t-il.
La corruption
Abordant la question de l’assainissement des finances publiques, il explique que « les méthodes d’assainissement instaurées font que les sources de l’argent facile sont taries ». Selon, l’invité, « lorsque les méthodes actuelles vont permettre à chacun de voir que ce qui se passe est bon, les choses vont changer mentalement dans leur tête ».
Concernant la levée de l’immunité parlementaire, le député explique que ‹‹ la loi prévoit qu’une fois le rapport est établi, il faut lever son immunité et permettre qu’il aille se justifier ». Gérard Gbénonchi donne l’exemple relatif au PPEAII pour élucider son argumentaire. « Il y avait le cas du député Barthélémy Kassa où, on était nous, dans l’opposition et nous avons proposé qu’il aille se faire écouter. Mais nos amis d’alors ont refusé. Aujourd’hui malgré la décision de non lieu, le peuple ne croit pas. Et on continue de lui coller cette affaire ». Ce qui fait, que aujourd’hui, « on a dit qu’on ne fera plus cette erreur. L’Exécutif fait son travail et l’envoie à la justice qui après avoir établi la culpabilité envoie le dossier pour la levée de l’immunité et on fait notre travail normalement ». Pour les nouveaux cas de levée de l’immunité demandés par le procureur, il confirme que « la même procédure sera suivie et nous au BMP nous ne sommes pas pour la protection pour donner l’impression que l’Assemblée est une caverne d’Ali Baba. S’il y a même un membre du BMP nous allons adopter la même procédure ». Pour l’honorable Gérard Gbénonchi, « même si la lutte est sélective, comme le disent certains, je le souhaite vivement parce que les crimes économiques sont imprescriptibles et cela rattrapent toujours. Et cette lutte fait que les gens gèrent aujourd’hui dans la peur de toucher aux ressources publiques ». Il montre que le gouvernement impose une rigueur dans la gestion de la chose publique. « C’était une injustice avant. Maintenant, il faut que les gens gagnent leurs sous par mérite pour en faire de bonnes réalisations. J’encourage ce qui se fait actuellement pour que nous changions de paradigme. Il faut qu’on sache que c’est par le talent et nos efforts qu’on peut gagner sa vie », soutient l’invité de l’émission zone Franche. Il est revenu sur la question de la réforme du système partisan qui permet de faire disparaître des partis de famille. « Cette réforme du système partisan a commencé par prendre corps avec le vote de la loi portant charte des partis. Ça prône l’ancrage des partis. Aujourd’hui, il faut 15 membres par commune pour créer le parti. C’est une avancée ». Aussi dira-t-il qu’il y a plusieurs critères qui mises ensemble, permettent de booster le système de regroupement dans notre pays. Il appelle à ce que le peuple fasse confiance au gouvernement car selon lui, comme l’a dit le chef de l’Etat lui-même, les choses sont presque cuites. Et c’est pour le bonheur de tous.
Giscard AMOUSSOU