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Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
Bien avant la fin de l’ultimatum et même la date butoir du 31 décembre 2016, fixée par les autorités béninoises, beaucoup de personnes ayant occupé illégalement l’espace public, ont quitté les lieux ou ont commencé par démolir ou dégager tout ce qu’ils y ont installé. Ce comportement de bon citoyen, respectueux de l’autorité et de la loi, est à saluer et les autres devront aussi suivre l’exemple. Ceux qui s’obstinent, courent des risques inutiles.
Il s’agit de quelques occupants qui continuent de faire preuve d’indiscipline ou qui manifestent une certaine désobéissance en ne se conformant pas à la mesure qui a été prise par l’Etat. Heureusement qu’ils ne sont pas nombreux. Certains, imperturbables, continuent d’occuper les lieux incriminés comme s’ils défiaient l’autorité. On a comme l’impression qu’ils traînent encore les pas pour voir jusqu’où peut aller le gouvernement qui a depuis plusieurs mois sensibilisé les populations et a annoncé que l’Etat procèdera à la libération des espaces illégalement occupés. Il y a également le cas des occupants qui cherchent actuellement à contourner la mesure. Après avoir démoli ou cassé et dégagé ce qu’ils ont installé sur l’espace public, ils reviennent occuper les mêmes lieux avec du matériel démontable ou de circonstance. Or l’un des objectifs que vise le pouvoir, c’est que ces espaces soient dégagés pour faciliter la circulation des personnes et pour que le gouvernement ait la possibilité de faire des aménagements pour le confort et la beauté de la ville.
Malgré la fin de l’ultimatum, les autorités ne sont pas encore passées à des actions fortes ou à la phase de répression. C’est comme si le gouvernement manifeste une certaine tolérance surtout que la plupart des occupants se conforment déjà à la mesure et se dépêchent de dégager ce qu’ils ont illégalement installé. Cela doit forcément servir d’exemple aux autres qui tardent à se conformer à la mesure prise par le pouvoir. Il est évident que les autorités ne les laisseront pas faire exception à la règle. C’est vrai que bien de Béninois ou d’étrangers, à cause du laxisme, de la complaisance, des pressions politiques et la passivité dont avaient fait montre des dirigeants d’alors, se plaisent à banaliser ou à ne pas respecter les décisions du gouvernement.
Il est temps que l’on comprenne qu’aucun pays ne peut avancer et se développer quand les citoyens violent impunément la loi et défient les autorités qui à leur tour sont complices des dérives et des crimes en ne jouant pas leur rôle. Si les décisions ou mesures que prennent actuellement les autorités béninoises, celles de la rupture ou du Nouveau départ, peuvent contribuer à changer la donne, les populations ont le devoir de les soutenir pour éviter que le Bénin ne devienne, comme le dirait l’autre, la « République des voyous » où tout est permis. On assiste à un éternel procès contre les dirigeants du pays mais sans honnêtement reconnaître que ceux qui sont gouvernés ont aussi une part de responsabilité au sujet du désordre et des désastres qui empêchent leur nation de progresser ou de se développer.