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Le gouvernement du président Muhammadou Buhari, en raison d’une mesure protectionniste a décidé depuis le 20 août dernier, de fermer ses frontières terrestres avec les pays voisins. Après la prorogation de la durée de fermeture au 31 janvier 2020, le pays vient d’interdire le ravitaillement des stations-services situées à 20 km des zones frontalières.
Ainsi, pour se ravitailler, les Nigérians résidant dans ces zones, devront se rendre à l’intérieur du pays, avec la possibilité de stocker les produits pétroliers en quantité suffisante dans les magasins des domiciles, et des habitations. Ce qui présente d’énormes risques.
Selon les propos d’un sénateur de la région de Gibia au Nigéria, rapportés par ‘’Niger diaspora’’, « les autorités politiques nigérianes chargées de la conduite de la politique économique, monétaire et financière du pays devraient faire la part des choses dans l’application de certaines mesures protectionnistes que préconisent certains économistes néolibéraux ».
Le coût social de cette mesure, explique-t-il, sera très élevé pour la population du Nigéria et des citoyens de la sous-région.
De grands remous sociaux à la longue
« L’Afrique a sa propre réalité de commercer qui date des millénaires d’années qu’il faudrait tenir compte d’une part, et d’autre part, méthodiquement améliorer les insuffisances en tenant compte des réalités socio-économiques et culturelles des populations concernées », a poursuivi le sénateur.
Selon lui, « les recommandations théoriques des économistes néolibéraux sont contre productives, car elles ignorent ici les réalités socio-économiques et culturelles des pays concernés ».
Se référant à l’histoire, le sénateur rappelle que grâce à l’apport du Niger face au général Charles de Gaule, et l’appui de la République Arabe d’Égypte, de Gamel Abdel Nasser, et autres, la sécession biafraise a été étouffée. Le Nigéria souligne-t-il, a bien raison de chercher à protéger son économie et la sécurité de son territoire, mais il ne devrait pas perdre de vue qu’il est le géant économique de l’Afrique, qu’il a un rôle très important à jouer dans la sous-région dans le combat pour l’intégration économique globale du continent.
Pour le sénateur, la fermeture des frontières terrestres est contre productive. Elle crée plus de problèmes sociaux qu’elle apporte de solutions économiques.
« Le coût social très élevé de ces mesures sera difficilement supportable et acceptable par la population du Nigéria et celle des pays limitrophes », a-t-il renchéri.
La fermeture des frontières, si elles perdurent, risqueraient de provoquer des grands remous sociaux de part et d’autres, ce qui n’annonce pas d’un bon augure pour les pays de la Zone Libre-Echange Continentale Africaine, la ZLECAF.
F. A. A.
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