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Au nombre des lois votées ces dernières semaines, ily a le code pénal qui suscite débat et interrogations au sein de la population de notre pays. Pour d’aucuns, ce code n’est que le bienvenu ; en ce sens qu’il permet au juge de s’appuyer sur des dispositions légales pour dire le droit par rapport à des faits et situations qui jusque là, ne sont pas formellement réglementés ou régis par la loi. Pour d’autres, c’est un code taillé sur mesure et dont certaines dispositions ne feront que compliquer l’existence à une catégorie de citoyens dans la République.
Des commentaires vont jusqu’à insinuer que c’est pour rendre la vie difficile à ceux qui se sont investis dans la vente de l’essence dite de contrebande et qui en tirent substantiellement leurs revenus, que des dispositions ont été insérées dans le dit code. Mais attention à se convaincre de cela. Car il ne faut pas opiner par rapport à cet aspect du débat sous l’emprise de l’émotion. Il faut dépasser cet état d’esprit, pour aller ou voir au delà d’une ou de quelques dispositions légales dans ce code. En effet, s’il est vrai que des décennies durant , ce commerce a permis à quelques-uns de nos compatriotes de survivre et non de vivre, il n’est pas moins vrai qu’il n’est que temps que l’État prenne ses responsabilités.
Et dans ce domaine précis, il n’y a que le parlement qui puisse jouer son rôle de légiférer, non pas pour faire mal au peuple, mais légiférer pour son bien. Il ne suffit que de constater avec amertume et désolation les incendies, les drames et les pertes en vies humaines causés par le commerce et la vente de l’essence dite de contrebande pour justifier les dispositions contenues dans ce code de loi y relatives. Faut-il alors continuer de s’apitoyer sur le sort de ceux qui interviennent dans ce secteur, qu’ils soient grossistes ou détaillants, pour voir mourir impuissants les nôtres de cancer, de ci ou de ça, de malformation due à ci ou à ça ou encore à d’autres maladies causées par cette qualité d’essence ?
Tout en ne perdant pas de vue, que brusquement, plus d’un million de nos compatriotes engagés dans ce secteur informel, se voient contraints d’abandonner leurs activités combien illégales, il faut bien les orienter autrement. Et les orienter autrement,c’est plaider pour leur reconversion, pour leur accompagnement par le gouvernement et par d’autres structures capables de leur redonner espoir ; ce qui pourra aider à éviter une éventuelle tension sociale qui pourrait advenir.
L’autre tension sociale à éviter, c’est celle que pourrait générer des dispositions d’un nouveau code électoral en gestation. Mais c’est déjà heureux qu’un séminaire parlementaire soit initié pour en débattre. Et il faut souhaiter que le contenu de ce code électoral envue, ne donne pas raison à ceux de nos compatriotes qui, avant même qu’il ne soit étudié et voté, pensent qu’il sera également taillé sur mesure, pour exclure d’avance certains potentiels candidats.
À ce sujet également, nous voulons croire qu’il ne s’agit que d’une suspicion dont il faut éviter les pièges. Il ne reste alors qu’aux députés législateurs et aux membres des institutions qui rendent obligatoires l’observance et l’application de nos différents textes et lois, de prouver leur bonne foi. Une bonne foi qui ne doit pas être prise à défaut par ceux qui craignent que des lois injustes et iniques sont votées au profit d’une minorité, pour régenter, dominer et brimer une majorité. (...) Lire l’intégralité sur https://croixdubenin.com/articles/editoriaux/768-tension-et-suspicion
Abbé Crépin M. Acapovi, Directeur de publication La Croix du Bénin
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